Un lien s’est tissé entre Kevin Lambert et le Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean. L’an dernier, le jeune auteur en était à ses débuts lorsqu’il y a reçu le titre de Révélation pour sa première publication, Tu aimeras ce que tu as tué, un roman qui met en scène la destruction de Chicoutimi. L’auteur est heureux d’y être de retour et de revoir les visages qui ont marqué ses débuts.
Querelle de Roberval, publié aux éditions Héliotrope, est donc sur les tablettes depuis le 26 septembre. Juste à temps pour le salon.
« J’aime le salon. C’est l’fun de rencontrer des lecteurs. Je viens d’ici. J’ai des amis auteurs de Montréal qui sont ici et j’ai l’impression qu’ils viennent chez nous », affirme-t-il.
Les deux écrits de Kevin Lambert sont parus en un court laps de temps, mais l’auteur assure qu’il y a des années de travail derrière.
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« Les deux livres paraissent à un an d’intervalle, mais ils m’ont tous les deux pris trois ans à écrire, souligne celui qui admet ressentir une certaine pression, maintenant que les premiers lecteurs ont son nouveau livre entre les mains. Là, ça me stresse. Je sais que celui-là, des gens vont le lire. Même que certains l’attendaient.»
L’action de Querelle de Roberval se déroule dans une scierie. « C’est la grève. Un matin, les patrons apportent du café aux grévistes, mais dès la première gorgée, ils se rendent comptent qu’il y a du ‘‘javex’’ dedans. C’est une sorte d’attentat du patronat contre les grévistes », décrit-il.
Ceux qui ont apprécié l’univers de Kevin Lambert dans son premier livre ne seront pas dépaysés.
« C’est très ‘‘trash’’. Je n’écris pas des choses que j’aime nécessairement. Des fois, j’écris des choses que je trouve insoutenables. Mais j’aime que les livres m’ébranlent. J’essaie de faire de la littérature politique, et pour ça, selon moi, il faut qu’un livre provoque un choc et qu’il fasse naître des questions ».
Tu aimeras ce que tu as tué a reçu un accueil favorable de la critique et du public. Le jeune homme admet qu’il est surpris de constater que plusieurs lecteurs apprécient son style.
« Je n’écris pas de la littérature gentille et douce. C’est dur. Il y a beaucoup de violence. Il y a la violence des idéologies. Le récit attaque ça. Il critique ça. Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de grand public. Mais mon premier livre est tout de même lu dans les cégeps », souligne-t-il.