Il s’agit de sa première présence à cet endroit et l’artiste originaire de La Baie en a tiré un profit maximal. « Je pense à mes expositions en fonction du lieu où elles se déploieront. Dans ce cas-ci, j’ai constaté que la salle favorisait une certaine intimité. J’ai donc misé sur un éclairage de jour, de préférence à un éclairage théâtral, pour faire ressortir la blancheur des oeuvres. Les écritures sont toutes petites, également, dans un esprit de finesse, de douceur », a-t-elle raconté au Progrès.
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La finesse, on la retrouve notamment sur le mur de gauche, là où sont accrochés sept dessins minuscules. Chacun reprend une oeuvre créée au tournant du 19e et du 20e siècle. Le premier est le plus impressionnant en raison des innombrables détails que comporte le tableau de Van Gogh qui l’a inspiré. « Ça reflète mon intérêt pour l’histoire de l’art. À mes yeux, le médium le plus simple reste le crayon à mine », énonce Nathalie Lavoie.
Ça reflète mon intérêt pour l’histoire de l’art. À mes yeux, le médium le plus simple reste le crayon à mine.
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Tout naturellement, le visiteur arrive devant six dessins montrant des lacs du Saguenay, réduits à l’état de taches noires sur fond blanc. C’est un autre des points de vue sur le paysage qui forment l’ossature de l’exposition. Après celui de l’artiste, voici comment une cartographe pourrait évoquer ce territoire si vaste qu’on pourrait en faire un pays.
Le point de vue de l’humain, lui, est reflété dans tous les sens du terme par un dessin formé d’un rond noir. Le visiteur ne peut faire autrement que de remarquer l’apparition de son visage sur la vitre protégeant l’oeuvre, tandis qu’un dessin au lavis placé tout près épouse la forme d’un coeur. Or, voici qu’apparaît le dessin d’un tressage, jumelé à deux images constituées d’une infinité de nervures.
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« Il s’agit des nervures d’une feuille. Je les ai tracées à la main avant de composer une nouvelle image lors d’un séjour chez Sagamie, à Alma. Ça fait penser au cerveau, aux circuits neuronaux », décrit Nathalie Lavoie, qui a aussi produit de menues sculptures représentant des glandes cérébrales. Enfermées dans des cloches de verre, elles ajoutent un autre point de vue sur le paysage, associé aux neurosciences.
« Au moment de préparer cette exposition, j’avais le double du matériel. J’ai choisi les pièces qui se répondaient, à la manière d’une installation », fait observer l’artiste, dont la prochaine sortie aura lieu à la bibliothèque municipale de La Baie. À compter du 8 janvier, elle proposera des cabinets de curiosité en lien avec les saisons, un projet amorcé en juin.