Poursuite mortelle: trois touristes hospitalisés

Les quatre occupants prenaient place à bord du véhicule à gauche, de marque Hyundai Sonata. Daniel Gagnon, qui est décédé lors de l’accident, se trouvait à bord de l’autre voiture qui venait à sens inverse.

La journée de quatre touristes de passage dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean a tourné au cauchemar, jeudi dernier, alors qu’ils se sont retrouvés, malgré eux, impliqués dans la poursuite mortelle à Métabetchouan-Lac-à-La-Croix.


Un couple de Québec accompagné de leur couple d’amis catalans prenait place dans le véhicule percuté de plein fouet par Daniel Gagnon, 21 ans, qui a perdu la vie à la suite de l’accident. Il était poursuivi par une voiture de police de la Sûreté du Québec.

Jeudi matin, le quatuor qui arrivait de Saint-Félicien roulait en direction de Tadoussac afin d’aller observer les baleines pour ensuite retourner à Québec. « Il faisait beau. On se disait que la journée serait belle. Nos amis étaient contents d’aller voir Tadoussac et les baleines. Ç’a mal fini, disons », raconte Johanne Gignac pour qui les déplacements sont encore difficiles.

Vers 10 h 40, la conductrice et ses amis ont été surpris par le véhicule qui arrivait en sens inverse à pleine vitesse. « C’était surréel. Quand nous l’avons vu, après la courbe, il n’y avait aucune manœuvre possible pour l’éviter. Le véhicule s’en allait vers la droite alors qu’à la gauche, il y avait un autre véhicule. C’est un cauchemar, tout le monde dans l’auto a vu l’accident », explique-t-elle. La femme de Québec qui réside chez de la famille au Saguenay s’en tire avec une vertèbre fracturée, des douleurs au sternum et des os cassés au pied causés par un freinage intense. Celle qui s’en tire avec le moins de blessures parle littéralement d’un miracle.

Le conjoint de madame Gignac est toujours hospitalisé aux soins intensifs à Chicoutimi. Jacques Girard qui vit avec des problèmes cardiaques est dans un état stable, mais semi-comateux. Celui qui a également plusieurs côtes cassées espère un transfert rapide vers un centre hospitalier de Québec. « Il désire se rapprocher de la maison. On y travaille. Toutefois, c’est un peu compliqué », précise sa conjointe.

Leur amie espagnole qui prenait place du côté passager a été opérée pour contrôler une perforation des intestins. Elle a subi des interventions au dos, à un pied et à une main. La dame qui réside à Barcelone a quitté les soins intensifs de l’Hôpital de Chicoutimi, lundi. Des suivis l’attendent, à son retour chez elle, afin de s’assurer qu’une autre opération ne soit pas requise. Le mari de la dame qui se trouvait derrière la conductrice s’en sort avec une dizaine de côtes cassées, un poumon perforé et de nombreuses ecchymoses au ventre. Il est toujours hospitalisé à l’Hôpital d’Alma.

Le couple espagnol qui était au Québec depuis près d’une semaine devait prendre l’avion samedi dernier. Séparés dans deux hôpitaux de la région, ils attendent un rapatriement vers Barcelone dès que leur état permettra d’effectuer le vol en avion de sept heures. Aucune date de retour n’est encore prévue.

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) qui enquête sur les circonstances entourant l’événement n’a pas divulgué de nouvelle information depuis vendredi dernier. Les renseignements préliminaires communiqués au BEI suggéraient que dans le « véhicule circulant en sens inverse, dans lequel se seraient trouvées deux personnes, l’une d’elles aurait été légèrement blessée alors que l’autre serait en état de choc ». Johanne Gignac tenait à donner l’heure juste quant à l’état de santé des quatre occupants puisque des informations erronées ont circulé.

Contacté par Le Quotidien, le porte-parole du BEI attitré à cet accident, Martin Bonin-Charron, affirme qu’aucune nouvelle information ne devrait être dévoilée jusqu’au dépôt du rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) et au Bureau du coroner.