Plus d'infirmières pour les patients

Le CHSLD de Bagotville accueillera un projet «ratios professionnelles en soins / patients», ce qu’a confirmé Julie Bouchard, présidente de la FIQ-SPSSLJ, et Nancy Bédard, présidente de la FIQ.

Le Saguenay-Lac-Saint-Jean accueille l’un des quatre projets «ratios professionnelles en soins/patients» qui visent à diminuer la surcharge de travail en CHSLD.


À partir du 17 mai, au foyer de Bagotville, le nombre de patients par infirmière diminuera. À titre d’exemple, de jour, il y a une infirmière et deux infirmières auxiliaires pour 55 patients dans ce CHSLD de La Baie. Ce ratio baissera à 30 patients pour le même nombre d’infirmières avec cette initiative mise en place par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et le ministère de la Santé. 

«C’est un projet majeur dans un CHSLD qui compte 55 lits répartis sur trois étages. C’est un pas important que nous franchissons et nous en sommes très fières», exprime la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.

«L’implantation de ratios professionnelles en soins/patients est une bataille que mène la FIQ depuis plusieurs années. C’est une proposition que nous avons mise de l’avant pour assurer des soins sécuritaires aux patients tout en diminuant la surcharge de travail pour nos membres», ajoute Julie Bouchard, la présidente de la FIQ-SPSSLJ.

Confirmés en mars dernier par le ministre Gaétan Barrette, ces projets, qui se dérouleront également dans les urgences et départements de chirurgie, serviront à tester ces nouveaux ratios. L’objectif est d’étendre progressivement cette façon de faire dans tous les établissements à partir de l’année 2019.

À Bagotville, ce nouveau ratio nécessitera l’ajout d’une infirmière par quart de travail. La disponibilité de la main-d’oeuvre pourrait ralentir l’embauche de nouvelles ressources dans tous les établissements du Québec. C’est pour cette raison que le gouvernement et la FIQ n’ont pas déterminé de délai précis pour la mise en place de ce ratio dans tous les établissements. 

«On ne peut pas donner de date précise, mais ça devrait débuter en 2019, répond Mme Bédard. Mais c’est plus que de l’espoir. C’est une excellente nouvelle pour les finissantes», renchérit la présidente, estimant que la mesure rendra la profession plus attirante. 

Les coûts liés à ces projets n’ont pas encore été chiffrés. Mais la FIQ se fie à l’engagement du ministre Barrette, qui a promis de dégager des fonds pour mettre en place ce nouveau ratio.