« Le futur de la ligue passe par l’expansion, note Richard Martel. On va voir comment ça va aller, mais dans nos objectifs il faut absolument qu’une expansion se concrétise dans un avenir extrêmement rapproché. »
Quand il pense à l’expansion, Richard Martel pense d’abord à la grande région de Québec. Des démarches ont déjà été effectuées pour vérifier où pourrait évoluer une telle équipe.
Mais avant d’ajouter au moins une autre formation, le commissaire de la LNAH entend s’assurer que les six équipes présentement en place fonctionnent bien. À ce sujet, il note que des réunions plus fréquentes permettent d’avoir une meilleure idée de la santé de chaque marché.
« Il faut que nos six clubs soient viables et que la qualité du hockey soit là, poursuit Richard Martel. Nous devons nous organiser pour trouver le juste équilibre pour nos équipes. Nous ne pouvons négliger nos six formations et on les suit de proche. Ce serait inutile de faire une expansion si on perdait l’une des équipes déjà en place. On tournerait en rond. Les réunions de la ligue sont plus régulières que l’an passé. On discute et je pense que les intentions sont très bonnes. »
En ce début de décembre, toutes les équipes ont déjà franchi le tiers d’un calendrier régulier qui compte 36 parties. À l’exception des Draveurs de Trois-Rivières, toutes les équipes montrent une petite diminution de leur assistance moyenne en comparaison avec la saison précédente (la plus forte est celle des Marquis de Jonquière à 323 spectateurs), mais le commissaire ne s’en offusque pas. Il ne fait surtout pas de lien entre cette situation et la nouvelle réalité de la LNAH où les débordements se font de moins en moins nombreux. Selon lui, l’explication est ailleurs.
« Pour une ligue qui est passée de huit à six équipes, nous avons perdu Cornwall et Laval, les assistances sont quand même bonnes, avance Richard Martel. Les petites diminutions s’expliquent par dix matchs. Nous avons perdu cinq jeudis parce que le Canadien jouait en même temps et cinq matchs de début d’année ont été présentés alors que la météo était extraordinaire. Si on enlève ces dix matchs, le portrait est semblable à l’an passé.
« Depuis des années, notre calendrier sort tard et ça n’aide pas. Dans une ligue à six équipes, il faut que les visites de chaque équipe soient bien diversifiées. Il y a aussi un aspect économique à considérer. Et il faut reconnaître qu’il n’y a pas eu de relève dans le public de la LNAH. C’est une ligue qui attirait une certaine clientèle et elle est maintenant vieillissante. Elle n’a pas été renouvelée en raison de l’image que la ligue projetait dans ces années-là. La LNAH est présentement dans cette transition de spectateurs. »
Richard Martel rappelle que la LNAH n’a pas « décidé » d’adopter une nouvelle mentalité cette saison. Selon lui, le changement se fait naturellement. La ligue offre du hockey de grande qualité en raison d’un nombre croissant de joueurs de fort calibre et les débordements sont moins nombreux parce qu’il n’y a pas de relève chez les hommes forts. Il croit que la LNAH vit un changement naturel, comme bien d’autres ligues l’ont fait auparavant.
« Des gars comme Philippe Paradis, James Desmarais et Maxime Macenauer sont rendus dans notre ligue, indique Martel. Plus le bouche-à-oreille se fait et plus la qualité de joueurs monte. De gros noms commencent à cogner à la porte. La qualité des matchs est extraordinaire. »
Un hockey de meilleure qualité incite Richard Martel à croire que des marchés qui ont été échaudés dans le passé commencent à montrer une nouvelle ouverture pour la LNAH. Il lui permet aussi de cogner plus facilement aux portes d’éventuels commanditaires et partenaires.