« On a voulu profiter de la campagne électorale pour sonder ce que les candidats souhaitent, a expliqué Jean-Luc Doumont, analyste d’affaires et en stratégie de communication chez Devicom. La ville intelligente, c’est un programme implanté à Québec et Montréal. Il serait temps d’amener ça à Saguenay. »
Les réponses
Des quatre candidats, c’est Josée Néron qui semblait la plus avancée. Le concept de ville intelligente se trouve dans le programme de la formation déposé aussitôt qu’en mars.
Fidèle à plusieurs de ses réponses en campagne, la chef de l’Équipe du renouveau démocratique a beaucoup misé sur la consultation qu’elle ferait une fois élue avant de s’engager.
« Pour nous, le rôle de l’administration municipale dans le concept de ville intelligente en est un de facilitateur. Nous mettrons en place les conditions idéales à la création et à l’innovation dans ce domaine. Le message que nous avons à communiquer aux gens du milieu, c’est ‘amenez-en des projets innovateurs qui peuvent améliorer le service aux citoyens, on vous aidera à la réaliser’ », a-t-elle écrit dans le document transmis à Devicom.
Du côté du candidat indépendant Arthur Gobeil, il a beaucoup misé sur l’interaction possible entre les usagers et la Ville.
« Il a déjà une vision structurée de la ville intelligente, sur comment la mettre en oeuvre. Josée Néron, c’est plus la consultation. Pour la ville intelligente au Saguenay, oui ça va prendre de la consultation, mais ça va prendre aussi un pouvoir politique pour faire avancer les choses », a analysé M. Doumont, qui a beaucoup aimé que M. Gobeil revienne avec son intention de créer un fonds de capital de risque de 50 M $. « Avec la mise en place des incubateurs de services et du fonds de 50 millions $ (privé/public) de capital pour la création d’emplois que je vais mettre en place, les différents partenariats avec des entreprises privées qui seront des mentors, avec les universités et cégeps, je suis convaincu que l’on va pouvoir conserver nos jeunes et entrepreneurs en devenir », avait pour sa part écrit le candidat Gobeil.
Jean-Luc Doumont assure qu’il a contacté les quatre candidats. Le candidat indépendant Jean-Pierre Blackburn lui a parlé au téléphone une fois la date limite passée pour la remise du questionnaire. Le candidat aurait dit assumer son retard.
En entrevue avec Le Quotidien, il a plaidé un manque de temps pour répondre à toutes les demandes. Pour ce qui est du chef du Parti des citoyens, Dominic Gagnon, il aurait dit à Jean-Luc Doumont qu’il passerait chez Devicom remplir le questionnaire, ce qu’il n’a pas fait.
Contacté lui aussi par Le Quotidien, il a mentionné qu’il y avait eu un problème de communication et qu’il était encore ouvert à répondre au questionnaire. Il a aussi ajouté qu’il était bien ouvert au concept de ville intelligente et qu’il serait intégré dans son programme.
Qu’est ce qu’une ville intelligente ?
Le concept de ville intelligente amène une plus grande part d’informatique au sein de la gestion quotidienne d’une municipalité. « Il peut y avoir le déneigement où tu peux t’inscrire et recevoir un message texte. Il y a d’ailleurs un projet pilote en cours en ce moment à Québec. À Montréal, il y a 77 projets en développement et plusieurs à Québec », a détaillé Jean-Luc Doumont, analyste d’affaires et en stratégie de communication chez Devicom. Il est aussi question du principe des données ouvertes (Open data), où les données de la Ville sont utilisables directement par les usagers.
L’employé du consultant en informatique de la rue Racine à Chicoutimi assure que la démarche n’est pas intéressée uniquement dans le but d’obtenir des contrats de la Ville dans le futur, si un virage informatique se prenait. « C’est pour l’ensemble des TI (technologies de l’information), pour l’ensemble des joueurs qu’on le fait. Chacun va amener son expertise. On va travailler en collaboration avec tout le monde », a-t-il assuré.
La démarche a aussi pour objectif de faire réaliser l’ampleur du domaine de l’informatique à Saguenay. « Il a fallu l’arrivée d’un gros joueur comme Ubisoft dans la région pour que les gens réalisent qu’il y a aussi une économie du numérique à Saguenay et qu’il n’y a pas juste le bois et l’aluminium », a-t-il noté.