Un agenda très chargé pour Corneli

Spécialiste du taekwondo, Leonardo Corneli s'entraîne au Club de boxe de Chicoutimi, sous la supervision de Michel Desgagné.

Leonardo Corneli est un jeune homme à son affaire. Le Baieriverain de 17 ans passionné de taekwondo depuis l'âge de 7 ans doit conjuguer avec toutes ses obligations et ses nombreux entraînements hebdomadaires.


Démonstration à l'appui, l'agenda de Leonardo Corneli est très bien rempli. Cet horaire lui convient certainement bien parce qu'il démontre une très belle progression dans son sport, lui qui a fait le saut chez les seniors dans la division des moins de 54 kilos en début d'année et qui entamera bientôt une première saison complète avec un voyage en Amérique du Sud pour participer à l'Open du Costa Rica le 2 septembre. Suivront le Championnat du Commonwealth, l'Open du Canada, la President Cup à Las Vegas ainsi que les trois Coupes du Québec afin de se qualifier pour le Championnat canadien. Lors de sa première participation à la compétition nationale chez les seniors en mars dernier, l'athlète régional avait décroché une cinquième place.

Son entraîneur principal de taekwondo, le grand maître François Chassay (7e dan), est basé à Saint-Jérôme. Il doit donc démontrer une grande autonomie.

« Je communique régulièrement avec lui et il me donne des programmes d'entraînement », fait savoir Leonardo Corneli qui sera à Montréal en fin de semaine prochaine pour participer à un camp préparatoire.

En plus de ses entraînements de taekwondo le soir, il est également présent régulièrement au Club de boxe de Chicoutimi, sous la supervision de Michel Desgagné. L'an dernier, le Baieriverain faisait partie du programme sport-études en boxe. Au lieu de débuter le Cégep, le futur étudiant en génie biomécanique a décidé de poursuivre son cheminement scolaire aux adultes, ce qui lui offre une plus grande flexibilité dans l'élaboration de son horaire.

À sa première saison complète chez les seniors, Leonaro Corneli sait qu'il devra passer par une étape de transition. L'an dernier, il avait réussi un top-30 lors d'une compétition US Open à Las Vegas.

« C'est surtout de voir si j'ai ma place avec l'élite. Gagner des combats, c'est bien, mais je veux avant tout voir si je suis de calibre », de confier l'athlète de 17 ans qui voit une année à la fois pour le moment.

« J'aimerais continuer. C'est clair que j'aime ça et je ne m'arrêterai pas là. Ça fait dix ans que j'en fais et j'ai l'intention de poursuivre encore longtemps », assure celui qui est également à la recherche de commanditaires pour défrayer une partie de ses dépenses.

Un véritable cadeau pour Michel Desgagné

« Il n'y a rien qu'il ne fait pas pour réussir. »

L'entraîneur du Club de boxe de Chicoutimi, Michel Desgagné, a pris sous son aile Leonardo Corneli dans sa préparation pour ses importantes compétitions à venir et n'a que du positif à dire sur le taekwondoïste, particulièrement dans sa rigueur. « Avoir un athlète comme lui dans son gym, c'est un cadeau », lance-t-il.

« Tu peux lui demander n'importe quoi et il va le faire. Il est le premier habillé et le dernier à partir. C'est une machine et il est dédié à son sport. Il est très sérieux. Il a toutes les qualités », estime Michel Desgagné qui, avec l'expérience, même si 85 % du taekwondo se passe avec les jambes, estime qu'il est en mesure de contribuer à la progression du jeune homme, notamment sur la vitesse, la finesse et l'agilité.

Leonardo Corneli aime se dépasser en faisant du sport, que ce soit à la boxe, au gymnase ou quand il fait du jogging. « Je ne me décourage pas facilement. Quand j'ai mal, j'ai du fun et quand j'ai du fun, je continue », mentionne-t-il avec le sourire, estimant que sa forme physique peut grandement lui servir lors de longues journées de compétition.

« On peut avoir jusqu'à dix combats. On ne sait jamais combien d'athlètes il va y avoir dans notre catégorie. C'est sans compter s'il y a une double éliminatoire. Si tu perds une fois, tu as encore une chance de gagner. Pour arriver premier, il faut que tu battes tous ceux qui ont perdu contre le champion et que tu le battes deux fois. Ça signifie le double de combats à faire et d'adversaires à battre », explique Leonardo Corneli qui avait réussi un tel exploit lors des Jeux du Québec à Saguenay en 2013 pour mettre la main sur la médaille d'or.