Cette nouvelle s'est propagée, depuis 48 heures, au sein de différents services municipaux. Le Quotidien a obtenu l'information d'une source bien informée.
Deux autres sources indépendantes ont par la suite confirmé l'identité du conseiller municipal ainsi que certains détails. Il est toutefois trop tôt pour faire état des éléments techniques puisque le dossier n'a toujours pas été déposé aux procureurs de la Direction des poursuites pénales et criminelles du palais de justice de Chicoutimi.
Il était vers 23 h 30, mercredi soir, lorsque le conseiller municipal circulait sur le boulevard Université à Chicoutimi. Il a été obligé de s'arrêter au barrage policier érigé à l'angle du boulevard Université et de la rue Newton. Jacques Fortin revenait d'une soirée à la Pulperie où il occupe la fonction de directeur général.
Le conseiller a été soumis au test d'alcoolémie à la centrale policière. Les résultats auraient confirmé que Jacques Fortin avait effectivement consommé de l'alcool avant de prendre la route pour se rendre chez lui. La consommation aurait dépassé la limite permise par la loi.
Il est important de préciser qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un taux d'alcoolémie supérieur à 80 milligrammes d'alcool par 100 millilitres de sang pour être accusé de conduite avec les facultés affaiblies.
Il s'agit d'une nouvelle tuile qui s'abat sur la tête du président du conseil d'arrondissement de Chicoutimi. Ce dernier fait toujours l'objet de deux recours civils entrepris par des citoyens de Saguenay qui souhaitent le faire déclarer inhabile à occuper la fonction de conseiller municipal en plus de faire annuler le contrat de vente intervenu entre la ville et le couple.
Cette requête découle de l'acquisition par le conseiller municipal et sa conjointe d'un terrain appartenant à la ville. L'affaire remonte à sept ans et les citoyens derrière ces requêtes continuent de croire qu'il s'agissait d'un conflit d'intérêts. Le conseiller et ses procureurs ont échoué dans leur tentative de faire arrêter les procédures et Jacques Fortin devra donc subir son procès.
L'événement s'est produit 24 heures seulement après que le conseiller municipal eut confirmé sa candidature pour les prochaines élections municipales. Jacques Fortin a été en réflexion pendant plusieurs semaines et avait indiqué à certains proches qu'il s'interrogeait sérieusement sur son avenir politique. Toute l'histoire entourant le terrain a été difficile pour le conseiller municipal et sa famille.
Au cours d'un entretien téléphonique avec Le Quotidien, en fin d'après-midi, hier, Jacques Fortin a indiqué ne pas vouloir commenter les événements. « Nous avons décidé avec ma femme et mon avocat de ne pas faire de commentaires pour le moment. Nous allons le faire en temps et lieu. Le dossier est entre les mains de mon procureur », a résumé le politicien.