Cette partie de ping-pong dure depuis assez longtemps, déplore le maire Gilles Potvin. «Depuis 2007 que des tests démontrent que le bruit causé par le trafic dépasse les normes. C'est la responsabilité du ministère. La balle est dans leur camp. Nous avons fait des propositions, mais on ne peut pas faire la job à leur place», déclare-t-il.
Selon ce dernier, des aménagements avaient été planifiés lors de la construction de la route au début des années 2000. Pour des raisons budgétaires, le ministère des Transports a reporté la décision le temps de faire les tests de 2007.
Par la suite, le ministère a proposé de réaliser un mur en béton. «Pas question pour nous! C'est à l'encontre de notre philosophie à Saint-Félicien. En plus, ça coûtait trop cher, près de 4 M$, et nous devions payer la moitié de la facture», lance Gilles Potvin.
Murs végétalisés
Finalement, en 2012, un projet de coupe-son végétal avec des buttes de terres avait été approuvé. À la dernière minute, Hydro-Québec a refusé, prétextant que la présence d'arbres pouvait causer des dommages à la ligne de transmission qui longe la route.
Après cette autre contrainte, la ville a proposé au ministère l'installation de murs végétalisés qui ont été expérimentés sur l'autoroute 15. Il s'agit de panneaux de bois jumelés à des arbres à croissance rapide. «C'est une solution abordable qui semble avoir fait ses preuves. C'est le temps que ça bouge. Les citoyens concernés ont assez patienté", s'exclame-t-il.
Le Quotidien n'a pas eu de retour d'information de la part du ministère des Transports.
Selon le maire Potvin, la ville est prête à faire sa part en aménageant le terrain et en réalisant une partie des travaux. Reste au ministère à trouver l'argent.
«Les fonctionnaires pourraient utiliser une partie de l'enveloppe de 380 millions$ qui est réservée pour la réfection de la route 167 qui débute à Saint-Félicien», propose-t-il.
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