La rentrée des étudiants de l'UQAC s'est faite en présence du ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, accompagné du député de Chicoutimi et président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, et du recteur de l'UQAC Martin Gauthier, qui assistait à une seconde annonce en autant de semaines avec la construction d'un nouveau pavillon de recherche au site d'enseignement de Sept-Îles.
L'édifice du Grand Séminaire, sur la rue Jacques-Cartier, qui a abrité autrefois l'École d'agriculture, a été acquis au prix de 1,3 million$ du Séminaire de Chicoutimi confirmant la nouvelle publiée le 16 juin dernier dans Progrès-Dimanche.
Une somme de 2,5 millions$ a été accordée pour sa rénovation et l'aménagement entre autres d'un laboratoire de neuro-électro-cardio, un laboratoire d'évaluation musculo-squelettique, une salle de traitement, un minigymnase ainsi que les locaux nécessaires à l'accueil des 150 étudiants qui fréquenteront le pavillon en 2016, année où il y aura quatre cohortes de 30 étudiants, a expliqué le ministre Duchesne. Les travaux de transformation devront être exécutés pour septembre 2014 au moment où les étudiants entreprendront leur formation pratique. L'achat d'équipements généraux (650 000$), d'équipements spécialisés (2 M$) et l'entretien des espaces (300 000$) complètent l'enveloppe.
Stéphane Bédard a rappelé que le programme d'enseignement en physiothérapie offert à l'UQAC est en extension avec le programme de l'Université McGill. Il nécessite onze sessions d'études puisque, depuis 2010, seule l'obtention de la maîtrise en physiothérapie donne accès à la pratique professionnelle. Les étudiants recevront leur diplôme de l'Université McGill avec mention du lieu d'études établi à l'UQAC, a indiqué M. Gauthier. Au cours de l'hiver 2014, l'Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec entreprendra le processus d'agrément du programme offert à Chicoutimi.
Le ministre Bédard a indiqué que le nouveau programme offert à l'UQAC s'ajoute à ceux offerts en psychologie, sciences infirmières, kinésiologie, médecine expérimentale et le programme de formation médicale de l'Université de Sherbrooke offert depuis 2006.
«Dans la région, il y a beaucoup de contraintes à l'enseignement dans le secteur de la santé. Avec ce projet, notre ambition ne s'arrête pas là. Ce n'est qu'une étape pour le développement de ce secteur», affirme M. Bédard. L'enseignement de l'ergothérapie et de l'orthophonie, deux secteurs en pénurie de professionnels, constituent d'autres visées, a renchéri le recteur Gauthier.
Professeurs
Pour dispenser le nouveau programme, l'UQAC comptera sur quatre professeurs supplémentaires qui s'ajoutent aux trois recrutés l'an dernier. Dans un monde idéal, l'UQAC devrait pouvoir compter sur 13 professeurs, mais elle devra se limiter à dix en raison des contraintes budgétaires. Selon Louis Tremblay, directeur du programme, le recrutement de professeurs dans le domaine n'est pas chose facile. L'UQAC est chanceuse d'avoir pu mettre la main sur une majorité de professeurs issus d'études postdoctorales puisque seulement 1% des étudiants dans cette spécialité se rendent au doctorat. «Je pense qu'avec l'annonce faite aujourd'hui, nous sommes très bien partis. Il ne cache pas que le projet de l'UQAC est d'obtenir la diplomation au doctorat en physiothérapie en 2020.