De nombreuses  déficiences identifiées

Le rapport souligne notamment certains accès au pont qui n'offrent pas de distance d'accélération suffisante.

La configuration du pont Dubuc et de ses accès ne respecte par toutes les normes minimales de sécurité. Et le nombre d'accidents sur le pont est anormalement élevé, confirme un rapport de la firme Genivar rédigé en 2011.


Commandée par le gouvernement libéral, l'Étude de sécurité et de circulation aux approches du pont Dubuc, dont Le Quotidien a obtenu copie, fait la liste exhaustive des déficiences de cette infrastructure. Des déficiences dénoncées depuis plusieurs années par les automobilistes.

Le rapport pointe notamment les accès en direction nord, qui n'offrent pas de distance d'accélération suffisante. À titre d'exemple, l'entrée par la rue Jacques-Cartier possède une distance de 55 mètres pour s'engager sur le pont alors qu'elle devrait être de 205 mètres.



De toutes les bretelles, il n'y a que la sortie en direction sud vers le boulevard Tadoussac qui répond entièrement aux normes. Cet accès est d'ailleurs le moins utilisé.

Par ailleurs, la pente ascendante sur le boulevard Sainte-Geneviève n'est pas conforme. Sur une route régionale, elle devrait osciller entre 4 à 7%. La pente maximale est cependant de 14% sur cette artère, ce qui fait en sorte que les camions ont de la difficulté à la gravir. En effet, si un camion arrive au pied de la côte à une vitesse de 80 km/h, sa vitesse finale frôlera les 15 km/h. Avec un tel écart, les dangers de collusions grimpent.

Les accotements et la visibilité à certains endroits sont également pointés du doigt.

Le rapport note aussi plusieurs déficiences géométriques. Sur le boulevard Sainte-Geneviève, on retrouve 18 accès à des propriétés résidentielles, pour une densité de 68 accès par kilomètre, ce qui est très élevé pour une route dont la vocation est de maintenir un bon écoulement de la circulation.

La construction d'un deuxième pont ne fait pas partie des solutions. Pour régler ces multiples problèmes, l'étude propose un scénario (voir encadré) qui, selon les spécialistes, permettait de résoudre la majorité des problèmes. D'autres options ont été analysées, mais elles ont été rejetées en raison du coût ou du faible gain en sécurité. Toutefois, il est impossible de connaître les coûts potentiels associés à de tels travaux. L'analyse comparative pondérée et la section des coûts des solutions ont été entièrement caviardées.