Le stock de poissons inquiète

Luc Lavoie est inquiet pour le maintien du stock de poissons de fond dans la baie des Ha! Ha!. Selon lui, le développement de la pêche estivale pourrait entraîner une baisse du nombre de poissons et, peut-être, compromettre la pêche blanche.

Avec le développement de la pêche récréative sur le Saguenay et la baie des Ha! Ha!, Luc Lavoie craint pour le maintien du stock de poissons et la survie de la pêche blanche.


«Tant qu'il y en a juste un, il n'y a pas de problème. Mais en faisant la promotion de ça, on pourrait se retrouver avec trois, quatre, cinq bateaux qui vont pêcher», extrapole M. Lavoie. Le problème, selon lui, n'est pas que les gens profitent des eaux pour pêcher. Il réside plutôt dans la multiplication des embarcations qui organiseraient des voyages de pêche sur le Saguenay. « L'été, il n'y a pas de surveillance comme l'hiver. Et il y a les mêmes règlements, avec une limite de poissons par personne, mais les gens ne le savent pas», souligne-t-il. L'inquiétude de M. Lavoie vient du fait que La Perle Noire, un bateau de plaisance, accueille des groupes de deux à quatre pêcheurs pour des excursions sur le Saguenay.

Depuis plusieurs années, la quantité de poissons dans la baie est un objet de préoccupation pour les pêcheurs. «Depuis 1985, le nombre de poissons par personne par jour est passé de 25 à 5. On veut limiter les quantités pour pouvoir pêcher le plus longtemps possible», expose M. Lavoie, qui a été président du site de pêche blanche de Grande-Baie durant 15 ans. «C'est super qu'il y ait des gens qui gagnent leur vie comme ça, c'est une bonne idée, mais il faut faire attention tout de suite, avant que le poisson soit épuisé et que l'industrie se développe trop», prévient-il.

Il ajoute qu'une fois aux deux ans Pêches et Océans Canada procède à un test des stocks de poissons, pour vérifier si les populations se renouvellent ou se maintiennent. Selon lui, il est important de suivre les règles en vigueur et de limiter le nombre de prises dans une journée, pour assurer la survie de la pêche durant plusieurs années. «C'est simple. Le jour où il n'y aura plus de poisson, on ne pêchera plus», conclut-il.

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