Frédérique carbure aux défis

Frédérique Gagnon-Brassard est l'unique représentante féminine du Canada en natation aux Jeux olympiques des sourds qui se déroulent à Sofia (Bulgarie) du 26 juillet au 4 août. Passionnée de natation, elle a été étonnée d'apprendre qu'elle était la seule nageuse à s'être qualifiée non seulement au Québec, mais aussi à travers le Canada.

Au moment où vous lirez ces lignes, la Chicoutimienne Frédérique Gagnon-Brassard sera déjà en route vers Sofia, en Bulgarie, pour participer à ses premiers Jeux olympiques des sourds où elle sera l'unique représentante féminine du Canada en natation.


«J'ai tellement hâte! Je compte les jours depuis que j'ai appris que j'y allais», s'est-elle exclamée lorsque rencontrée plus tôt cette semaine. La pétillante athlète qui a célébré ses 19 ans jeudi ne sait pas vraiment à quoi s'attendre en terme de calibre, car ce sera sa première compétition réunissant uniquement des malentendants. Mais si elle se fie à l'expérience de Simon, son frère aîné, qui a participé aux Sourdlympiques de 2009 en cyclisme, la compétition s'annonce relevée.

«Simon, qui est quand même bon dans les compétitions avec les entendants, est arrivé 2e à une course avec les malentendants (aux Jeux de 2009, à Taipei en Taïwan). Ça prouve que le calibre est vraiment fort! Ça me stresse un peu, avoue-t-elle. J'ai regardé les temps de l'an dernier en natation et ils sont vraiment bons. Je suis au-dessus des meilleurs temps.»



La fille cadette d'Anne Gagnon et de François Brassard a aussi hâte de voir comment se dérouleront les épreuves. Lors des compétitions avec les athlètes entendants, elle a développé l'habitude de guetter du coin de l'oeil sa voisine de couloir, parce qu'elle n'entend pas le bip sonore du départ. «Il faut toujours que je regarde (la fille d') à côté pour savoir quand partir. Là-bas, je ne sais pas comment ça va fonctionner», mentionne celle qui pourra toutefois compter sur le Chicoutimien Philippe Ouellet pour se mettre au parfum du déroulement des épreuves et des Jeux. Ouellet en sera en effet à ses deuxièmes Jeux des sourds. «On va avoir 16 heures d'avion à faire, alors on aura certainement le temps de jaser», mentionne-t-elle en riant.

L'autre point qui la tracasse, c'est la communication en langage signé. Elle et son frère Simon lisent sur les lèvres de leurs interlocuteurs et n'ont donc pas vraiment appris le langage des signes. Elle a donc hâte de voir comment elle va se débrouiller là-bas où le langage signé semble primer.

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