Le conflit dégénère

Le criminaliste Jean-Marc Fradette s'inquiète de l'augmentation de la tension entre les parties impliquées dans le conflit entre les employés de garage et les concessionnaires.

Cinq mois après le début du lock-out, le conflit opposant les employés de garage et leurs employeurs dégénère. Harcèlement, voies de fait, menaces, méfaits: plusieurs plaintes au criminel ont été déposées contre des syndiqués, mais aussi à l'endroit de représentants patronaux.


Une véritable guerre de tranchées qui pousse Me Jean-Marc Fradette, avocat des employés dans les dossiers criminels, à réclamer une intervention des ministres régionaux.

«Ça commence à sentir mauvais. Moi je m'inquiète, car les appels pour des plaintes affluent. Au départ, c'était pour des empoignades, des menaces. Mais là, on est rendu à des voies de fait, du harcèlement, et ce, autant du côté syndical que patronal. Des gens devront malheureusement faire face au système judiciaire dans les mois qui viennent. Parce que la situation pourrit», lance Me Fradette.

Certains employés ont été libérés sous conditions et ne peuvent plus piqueter.

«Inévitablement, cette façon de faire va augmenter la hargne. Moi j'ai bien peur que s'il n'y a pas d'intervention pour rapprocher les deux parties, le conflit s'envenime davantage. La température n'aide aussi en rien. Les gens sont frustrés, ils ont chaud, ils souffrent et rien ne se passe. Dans des circonstances comme ça, on peut s'attendre au pire. Ça peut mal se terminer. Et on a déjà des indices par les nombreux appels que j'ai reçus», poursuit Me Fradette.

Ce dernier estime que le temps est venu pour que les ministres régionaux interviennent dans le dossier. La nomination d'un médiateur pourrait être une bonne solution, selon l'avocat.

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