La patience porte ses fruits

Peu de gens savent qu'une vigne centenaire est à l'origine du succès remporté par le domaine Le Cageot de Jonquière, où oeuvrent les vignerons Donald et Pierre-Philippe Tremblay. Les plants ont été cultivés et métissés à d'autres cépages pour donner naissance à plusieurs variétés de vin, dont certains ont été primés.

La communauté religieuse qui a fait don d'une vigne centenaire au propriétaire du domaine Le Cageot de Jonquière était probablement bien loin de se douter que plusieurs années plus tard, le plant donnerait vie à un cépage unique, primé par un prestigieux festival de vin canadien. C'est grâce à cette pousse et à ses boutures que Donald Tremblay et son fils, Pierre-Philippe, ont pu métisser les saveurs et récolter la première cuvée du Père et fils. Il leur aura fallu 15 ans.


Beaucoup de Saguenéens connaissent le Domaine Le Cageot, niché au creux des plaines agricoles du rang Saint-André, dans la campagne jonquiéroise. Les milliers de bouteilles de vinaigrette artisanale produites par l'entreprise chaque année et ses nombreux produits fabriqués à partir de bleuets et de framboises ont fait leur marque dans la région. Mais l'histoire à l'origine du cépage Saint-André, dont les racines émanent des rives du Saguenay, demeure un secret encore bien gardé.

«À l'époque du peuplement, toutes les communautés religieuses avaient leurs propres petits vignobles pour produire leur vin de messe. On a mis la main sur un de ces cépages datant du début de la colonie. On l'a appelé le Saint-André et avec lui, on a fait divers assemblages. Ça nous a donné un vin d'exception», illustre Donald Tremblay.

Le jury de l'«All Canadian Wine Championship» (ACWC) partage manifestement l'avis du vigneron jonquiérois, puisqu'il a attribué au domaine Le Cageot le prix du meilleur vin blanc hybride au Canada lors de la dernière mouture du concours, en mai dernier. Donald et Pierre-Philippe Tremblay ont accueilli la nouvelle comme une accolade. Car il faut bien comprendre que les deux hommes se sont lancés corps et âme dans l'aventure. Leur vin ne s'appelle pars «Père et fils» pour rien.

Plus de détails dans la version papier du Progrès-Dimanche//