Rien ne vaut la danse en ligne

Professeur de danse, Sylvie Girard, à gauche, se présente à la Zone portuaire de Chicoutimi depuis 18 ans pour animer des soirées de danse en ligne.

Pour garder la forme, certains marchent, d'autres courent et plusieurs font du vélo. Mais pour quelques centaines de personnes, rien ne vaut la danse en ligne.Chaque soir, du dimanche au mercredi, ils sont 100, 150, 200 et peut-être même plus à s'enligner sur la piste de danse de la Zone portuaire de Chicoutimi. Et ce n'est pas tout. Il y a des spectateurs tout autour. Tout le monde se laisse aller comme ça durant deux heures. Et s'il ne fait pas beau, ils se dirigent à l'intérieur du vieux hangar.


Hier soir, lors d'une des premières belles soirées de la période estivale, les amateurs de danse se sont élancés sur la musique country et pop de l'heure, sous les conseils de Sylvie Girard, de l'école Sylvie Girard.

« Oui, il y a du monde. Et c'est comme ça chaque soir qu'il y a de la danse en ligne. Et ça ne date pas de l'an passé ou de quelques années. Moi, ça fait 18 ans que je suis ici une fois par semaine et ma mère l'a fait une année avant. »



« Si la danse est une passion pour moi, elle l'est aussi pour d'autres. On revoit souvent les mêmes visages semaine après semaine. Des gens qui veulent maintenir la forme et ne pas perdre la touche de la danse après les sessions de l'automne et de l'hiver », raconte Sylvie Girard.

Durant la soirée, en plus de donner le pas, elle fait de l'animation. Sylvie Girard passera 13 mardis sur la zone portuaire à donner de son temps, bénévolement, pour agrémenter la soirée des Saguenéens.

« Oui, c'est bénévole. Mais en même temps, ça me fait connaître et ça peut amener des gens à vouloir suivre des cours de danse. J'avoue que j'aime la danse et j'ai bien du plaisir à être ici une fois par semaine durant l'été », raconte celle qui passe toutes ses fins de semaine à animer des soirées.

Activité sociale



La danse en ligne se déroule à côté de la porte d'entrée des spectacles présentés sur la Zone portuaire de Chicoutimi. Un tapis de danse couvre la surface de ciment. Dès 18 h 30, trente minutes avant le début officiel de la soirée, plusieurs dizaines de personnes se massent. Ils installent leur chaise. Certains se préparent mentalement à entrer en scène.

Et lorsque la musique décolle, ils se retrouvent sur la piste, suivent les pas de l'enseignante et se trémoussent au rythme de la chanson.

Et il y a de l'action, car les pas ont bien évolué depuis la belle époque du Achy Breaky Hearth, de Billy Ray Cyrus, en 1992.

« Les choses ont beaucoup évolué depuis 20 ans. Nous dansons toujours sur la musique country, mais nous avons adapté la danse à la chanson pop aussi », indique Sylvie Girard.

Marie Gilbert et sa fille Karine Bilodeau se rendent sur place jusqu'à deux fois chaque semaine.

« J'ai toujours aimé ça la danse en ligne. Ma mère m'a initiée à cette danse lorsque j'étais petite. On s'amuse, on rencontre des gens et on garde la forme », lance Karine.



« En plus, on peut danser seule. On n'est pas obligée d'amener le conjoint », ajoute Marie Gilbert.

Jocelyn Claveau est aussi un habitué de la zone portuaire, où il se rend jusqu'à trois fois par semaine.

« Ce que j'aime, c'est le style de la danse. On peut former des groupes, connaître la vie de groupe et même y voir la vie familiale. À l'école de danse, on est tissé serré. On est là pour avoir du plaisir », mentionne M. Claveau.

Les écoles Salsa Nueva, Suzanne Laforest et Salsa Contigo se partagent les dimanches soirs, alors que l'école Sylvain et Francis y est les lundis, tandis que l'école Linda Fortin retrouve les danseurs les mercredis. Ça commence le 3 juin et ça se termine le 2 septembre.

Pour le mot de la fin, si vous voulez avoir une idée de l'impact de la danse en ligne, Sylvie Girard et d'autres professeurs de danse feront de l'animation au Festival western de Saint-Tite en septembre. Rien de moins.