Ces décisions ont été prises, hier soir, au moment de l'adoption par les commissaires du budget 2013-14 s'élevant à 100,4 millions $.
Un exercice très difficile, selon le président Rémi Rousseau. « Nous avons déployé des efforts substantiels pour atteindre l'équilibre sans couper dans les services aux élèves. Si les compressions se poursuivent, je ne vois pas comment nous allons pouvoir maintenir la même qualité de services. Nous n'avons plus de marge de manoeuvre «, a-t-il lancé.
La taxe scolaire passera donc de 28 à 31 cents du 100 dollars d'évaluation, ce qui va représenter une hausse de 34 $ pour une maison évaluée à 100 000 $. Cette décision d'augmenter la taxe scolaire découle de la réduction de la péréquation accordée par le gouvernement. « L'argent supplémentaire que la commission pourra récolter avec l'augmentation de la valeur foncière des résidences sera annulé par une réduction équivalente du gouvernement dans le futur «, a précisé Rémi Rousseau.
La commission scolaire se retrouve donc sur la corde raide pour les prochaines années, puisqu'elle disposera maintenant d'un maigre 1,5 M$ pour faire face aux prochaines surprises. Comme environ 6 M$ du budget serait compressible, le directeur général Serge Bergeron annonce que les prochains exercices risquent de faire très mal. Il a rappelé que moins de 5 % du budget sert à l'administration.
« J'ai déjà avisé les autorités syndicales que s'il y a d'autres coupures, ce sont des ressources directes à l'élève qui seront coupées. On n'aura pas le choix. On ne veut pas en arriver là. Nous avons atteint les limites de la compression. Si ça continue, ce sont les élèves qui vont écoper «, a-t-il avisé.
La direction doit faire plus avec moins d'argent, toujours avec l'objectif d'atteindre 86 % de diplomation au secondaire. « Nous avons des objectifs de réussite, mais on nous enlève les moyens pour les atteindre. Ça va à l'encontre des priorités de l'instruction publique «, a-t-il déploré.
Il y a 25 ressources telles des travailleurs sociaux, des orthopédagogues ou des éducateurs spécialisés qui ne sont pas financés par le ministère de l'Éducation, mais que la commission scolaire garde en poste pour assurer la réussite des jeunes. C'est dans ces services ou dans des programmes spécialisés, notamment la musique ou le Programme d'étude internationale, que des coupures pourraient être envisagées.
Pour atteindre l'équilibre budgétaire, près de 2 M$ ont été sabrés dans l'organisation des services, les saines habitudes de vie et la non-indexation des coûts. De plus, un effort général d'économie a été réalisé dans tous les postes budgétaires.
Par ailleurs, les parents devront payer 315 $ au lieu de 200 $ pour le transport scolaire du midi.