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Une semaine après la reprise du boulot pour les volets du génie civil et de la construction résidentielle à la suite d'une entente de principe, c'est au tour des travailleurs des chantiers institutionnels, commerciaux et industriels de faire de même. Sauf qu'ils le font contre leur gré.
Après trois semaines de grève et de paralysie des plus importants chantiers de construction du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l'activité va reprendre de plus belle pour les trois prochaines semaines, soit jusqu'au début des vacances de la construction, le 21 juillet.
Porte-parole de l'Alliance syndicale, Roger Valcourt mentionne que si la partie patronale maintient toujours ses offres de recul, que le débat sera à reprendre dans un an et qu'une autre grève pourrait éclater.
«Si la première version de la loi spéciale, celle proposée par le gouvernement Marois, avait été adoptée, ça aurait été plus acceptable. Quatre années de loi spéciale avec des augmentations salariales, ça aurait passé.
«Mais le Parti libéral et la Coalition avenir Québec ont voulu faire les choses autrement. Ils ont obtenu une seule année de loi spéciale. On aurait pu s'arranger avec deux années, afin de laisser le temps aux négociateurs de décanter et de reprendre les discussions. Mais là, ça laisse peu de temps, surtout si la partie patronale maintient sa façon de faire», précise M. Valcourt.
Pour sa part, le coordonnateur général de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Jean-Marc Crevier, avoue que le coeur n'est pas à la fête au lendemain de l'adoption de la loi spéciale, forçant les travailleurs de la construction à reprendre le travail.
«Ce n'est jamais agréable. Certains travailleurs peuvent être heureux, car la grève est finie, mais se faire entrer dans la gorge un retour au travail, ce n'est jamais plaisant. Ce n'est pas de gaieté de coeur que ça va se faire.
«Plusieurs sont en maudit, surtout contre l'opposition. Le gouvernement voulait un contrat pour les quatre prochaines années, alors que là, la loi spéciale va se terminer dans une année. Comment l'opposition veut-elle que l'on puisse s'entendre lorsque le droit de grève est enlevé? Il est difficile de comprendre la position de Philippe Couillard et la sortie de Lise Thériault. C'est bizarre leur façon de réagir», commente Jean-Marc Crevier, qui n'est pas plus tendre envers François Legault, de la CAQ.