Selon sa version, son frère est sorti et «a crié à Claude de la lâcher.»
Mercredi après-midi, l'homme de 27 ans a voulu revenir sur la véracité des faits en déclarant plutôt « j'ai pensé qu'il montrait ses parties génitales...il a fait un mouvement... du bras...»
Le juge Pierre Rousseau de la Cour du Québec, après avoir pris connaissance du contenu de la déclaration signée a fait état de «contradictions flagrantes» avec son témoignage et a permis à l'avocate du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Rachel Gagnon, de le contre-interroger directement sur les contradictions entre ses deux versions.
Le jeune homme est très mal à l'aise, réfléchit longuement avant de répondre à chaque question et demande de les répéter. De longs silences précèdent les passages incriminant pour son père
Il a expliqué au tribunal avoir «parlé légèrement» à son père de sa déclaration, malgré un avertissement formulé par les policiers. «Je lui ai parlé vaguement. Bonjour. Comment ça va. Je lui ai dit que je trouvais cela plate, malencontreux.»
Il ne se souvient pas que son père lui ait dit quelque chose après sa déclaration, sauf pour lui conseiller de consulter un avocat, de l'Aide juridique.
Il ne se souvient pas des points précis qu'il a voulu modifier le 17 mai suivant dans une deuxième déclaration faite aux policiers. Il était alors informé si des accusations allaient être portées contre son père. «J'étais stressé et je dormais moins bien.»
Le 5 juillet 2012, la veille de l'enquête préliminaire de l'accusé, le fils a déclaré à l'avocate du DPCP:» Je veux dire la vérité, mais je me sens comme un traître. Selon ce qui va arriver au procès, j'aurai des répercussions au niveau familial..»
Me Claude Desbiens est accusé de trois chefs d'attouchement et d'incitation au contact sexuel avec une mineure. La durée du procès est d'une semaine.
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