Des accusations criminelles pourraient bientôt être portées contre un employé de l'entreprise Nolicam qui aurait agressé l'un de ses confrères à l'aide d'un tournevis. L'altercation aurait eu lieu au garage 230 du complexe Jonquière, où Nolicam est en charge de l'entretien et la réparation de véhicules depuis près d'une dizaine d'années.
Selon les informations recueillies par Le Quotidien, l'assaillant aurait utilisé son arme de fortune pour frapper la victime dans la région du cou. L'outil aurait perforé la peau de ce dernier sans toutefois atteindre les carotides.
Plus tôt dans la journée, l'homme aurait proféré des menaces à son rival.
Conséquemment à cette affaire, le département de la sûreté de Rio Tinto Alcan a amorcé une enquête visant à déterminer les causes exactes de cet assaut armé. Fait peu connu mais plutôt étonnant, les policiers de la multinationale ont pleine juridiction à l'intérieur des installations de la compagnie et il leur revient d'enquêter, puis de soumettre un dossier aux autorités judiciaires. Plus d'une semaine après les faits, aucune accusation n'aurait encore été déposée par le procureur aux poursuites criminelles et pénales.
Discrétion
Jointe lundi, la responsable des relations publiques chez RTA, Claudine Gagnon, a confirmé qu'une altercation a eu lieu. Elle s'est cependant limitée à ce simple détail.
«Une enquête est en cours», a-t-elle expliqué.
La porte-parole a également refusé de dire si le sous-traitant sera blâmé, voire si son contrat sera résilié. Rio Tinto Alcan est reconnue pour imposer à ses fournisseurs de services des règles très strictes en matière de santé et de sécurité.
«Nous ne commentons pas nos contrats sur la place publique», a-t-elle réaffirmé.
Du côté de Nolicam, le président Laval Boulianne s'est lui aussi montré discret dans ses propos.
Il a néanmoins mentionné qu'il s'agit du premier incident du genre à survenir depuis que son entreprise évolue sur le site du Complexe Jonquière.
«Les enquêteurs de RTA sont sur l'affaire. Ils détermineront ce qui s'est passé et nous commenterons ensuite s'il y a lieu de le faire. Pour l'instant, tout ce qu'on sait repose sur des hypothèses», a insisté le président de Nolicam.