Services passés à la guillotine

Sylvain Bergeron, coordonnateur à l'ASTUSE, accompagné de Brigitte Claveau, présidente du SFPQ, ont assisté au guillotinage symbolique de la dignité devant une vingtaine de manifestants massés devant le bureau du député Stéphane Bédard.

Une vingtaine de membres de Solidarité populaire Saguenay-Lac-Saint-Jean et du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) ont manifesté devant le bureau du député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, pour protester contre les coupes de 20 M$ annoncées à l'aide sociale.


Munis d'une guillotine symbolique, les participants ont rappelé que ces coupes toucheront les personnes de 55 à 57 ans ainsi que les ménages avec enfants de cinq ans en soustrayant de leurs prestations une somme de 129 $ à compter du 1er juin, une allocation pour contrainte temporaire à l'emploi.

« Ce n'est pas la première fois que les gouvernements libéraux comme péquistes coupent les assistés sociaux. Pour avoir des services d'intégration à l'emploi, il faut aider les gens à s'en sortir «, a déclaré Brigitte Claveau, présidente du SFPQ.



Elle a dénoncé les réductions d'effectifs prévus au ministère de la Solidarité sociale survenus l'an dernier, lesquelles se traduisent par l'abolition de six postes à temps complet ainsi que d'autres à préciser. Selon les chiffres avancés, ce ministère a perdu 25 % de ses effectifs depuis une dizaine d'années.

Selon Sylvain Bergeron, de l'ASTUSE, les coupes touchent également les personnes qui ont besoin de services en toxicomanie qui ne pourront séjourner plus de 180 jours dans un centre de désintoxication.

La manifestation a pris fin avec le passage à la guillotine symbolique de la dignité, de la Déclaration universelle des droits de l'homme et des services chez Emploi Québec.

Dvilleneuve@lequotidien.com