Québec fixe l'objectif à 8 M$

Le gouvernement du Québec exige des coupes supplémentaires de 8 millions$ aux établissements de santé du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour l'exercice financier 2012-2013, ce qui porte à 16,3 millions$ les compressions exigées depuis 2011.


Le 21 mars dernier, le ministère de la Santé a déposé à l'Agence de la santé régionale les cibles d'optimisation qu'il souhaite atteindre afin de limiter à 5% la croissance de ses dépenses pour le prochain exercice budgétaire, explique Jean-François St-Gelais, porte-parole de l'Agence. Cette optimisation fera en sorte d'éliminer à jamais des budgets des établissements des dépenses récurrentes. «Cela signifie que nous devons réviser nos façons de faire, améliorer notre performance administrative afin de mieux contrôler nos dépenses. Les mesures qui seront prises par les établissements peuvent concerner autant les fournitures, l'approvisionnement que les ressources humaines tout en maintenant l'accessibilité et la qualité des soins et services cliniques», explique M. St-Gelais.

Parmi les six Centres de santé et de services sociaux, celui de Chicoutimi est le plus touché avec une cible d'un peu plus de 2 millions$ (Voir tableau pour le portrait global). Le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en trouble envahissant du développement se voit attribué une cible de 1,5 million$. Enfin, le Centre jeunesse devra retrancher de son budget un montant de 539 000$ pour un grand total de 8 079 000$.



M. St-Gelais a qualifié d'énorme la pression subie par les établissements pour atteindre ces objectifs. «Au départ, l'objectif était de couper 14 millions$ sur trois ans. Avec cette nouvelle commande, on sera rendu à 16 millions$», a indiqué M. St-Gelais. En 2011-2012, un effort de 2,3 millions$ a été exigé des établissements de la région puis a plus que doublé en 2012-2013 à 5,8 millions$.

Analyse

Au Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi, le plus touché par les coupes, le porte-parole Patrice Vachon a déclaré qu'il était trop tôt pour commenter l'état de situation et a même refusé d'avancer des chiffres sur les cibles. «Nous avons reçu ces demandes il y a deux semaines. Notre comité de direction et nos partenaires internes ont pris connaissance des demandes et on se donne du temps pour commenter et proposer des pistes de solution à l'interne», a déclaré M. Vachon.

Le sujet sera inscrit à l'ordre du jour de l'assemblée du prochain conseil d'administration prévue à la fin du mois.



L'ensemble des établissements ont jusqu'en juin prochain pour présenter leur plan de compressions.

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