Démystifier le métier d'ambulancier

Les techniciens ambulanciers Michel Lévesque et Guillaume Leclerc accompagnent ici la stagiaire Jessika Girard.

La profession d'ambulancier évolue et ce métier est encore méconnu du public, selon Guillaume Leclerc, technicien ambulancier paramédic au sein de l'entreprise Ambulance Médilac.


Celui qui exerce sa profession avec passion depuis quatre ans a commencé à présenter des conférences afin de démystifier et mettre son boulot en valeur.

Et son initiative personnelle a fait boule de neige dans la MRC du Domaine-du-Roy. Victime de son succès, ce dernier aborde plusieurs sujets pendant ses conférences et le public en redemande.



«Les gens me posent beaucoup de questions. La plupart d'entre eux ne savent pas que l'on peut maintenant administrer certains types de médicaments selon nos protocoles. Nous ne sommes pas des transporteurs de corps, on sauve aussi des vies et c'est ce que je souhaite mettre en lumière. Notre champ de pratique s'est accentué depuis les années 90. L'aspect préhospitalier a été remis en question et les formations sont devenues de plus en plus complètes», relate M. Leclerc.

Lors de ses conférences, Guillaume en profite pour faire une démonstration concrète avec un défibrillateur externe automatisé (DEA). Pour le territoire de Saint-Félicien, neuf de ces appareils sont disponibles.

Également, il explique les actes médicaux que peut faire un technicien ambulancier paramédic, comme l'intubation, le monitorage cardiaque, la prise de signes vitaux, l'administration de médicaments ou la défibrillation lors d'un arrêt cardiaque.

«Je le fais pour ma profession. C'est un métier très intense. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Et lorsque c'est plus calme et que je suis stationné dans mon camion jaune pendant de longues heures, je me dis que toute la population va bien, mais qu'elle peut compter sur nous. C'est très valorisant.»



Le constat de décès à distance est un autre sujet abordé par Guillaume Leclerc. «Les gens sont rapidement montés aux barricades lorsque ce fut mis en application. J'ai entendu des histoires qui m'ont fait sursauter. Je profite de mes rencontres pour expliquer la différence entre l'application de ce nouveau protocole et nos façons de faire antérieures. Les chances de survie du patient restent les mêmes, mais cette nouvelle tâche favorise une utilisation optimale des ressources hospitalières et préhospitalières. L'ambulance redevient disponible plus rapidement et les médecins sont moins débordés», pointe le Félicinois.

En plus du volet préhospitalier, le métier de technicien ambulancier comporte un aspect où la relation humaine comporte son lot de gratitude. Sur le terrain, un large éventail de cas est traité. Et les rencontres sont souvent très enrichissantes selon ce qu'a constaté Jessika Girard, qui a récemment complété un stage chez Ambulance Médilac.

«Concrètement, j'ai mis en application ce que j'ai appris à l'école, mais j'ai pu explorer le volet humain. Le contact avec les gens a été vraiment très intéressant.»

«On stabilise et améliore la condition du patient en lui administrant des médicaments si cela est nécessaire, de manière à diminuer les possibles séquelles. Ça peut améliorer l'état de la personne plus rapidement et ainsi avoir des impacts sur sa condition future», termine Guillaume Leclerc.