Ottawa débloque une somme de 40 800$

Niobec

L'Agence canadienne d'évaluation environnementale a débloqué 40 800$ pour favoriser la participation de la population aux différentes phases de l'évaluation environnementale menée dans le cadre du projet d'expansion de la mine Niobec de Saint-Honoré, propriété de la société Iamgold.


Les personnes ou les différents groupes intéressés par ce projet industriel majeur au Saguenay pourront obtenir le soutien financier de l'agence fédérale. Ces groupes ou personnes ont jusqu'au 5 avril prochain pour présenter des demandes de financement.

Processus différents



Le processus fédéral d'évaluation environnementale diffère de celui déployé par le gouvernement du Québec.

Au provincial, le contenu de l'étude d'impact est dicté par l'appareil administratif des différents ministères qui identifient les aspects importants sur lesquels le promoteur doit faire porter ses études.

Pour le gouvernement fédéral, la consultation publique débute avant la réalisation des études. Les citoyens et groupes peuvent apporter leur point de vue dès la réalisation de l'étude d'impact ainsi que le rapport provisoire d'évaluation environnementale.

«Dans le cadre de la modernisation et du renforcement de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale mise en place pour appuyer l'initiative gouvernementale de développement responsable des ressources, l'agence réalise une évaluation environnementale de ce projet. Il est évalué à l'aide d'une approche scientifique et, s'il est autorisé à passer à la prochaine étape, il continuera d'être assujetti aux lois environnementales», précise le communiqué de l'agence.



Bloc foudroyé

La mine Niobec de Saint-Honoroé est exploitée en ce moment à partir d'un puits central et le minerai est remonté à la surface par un système d'élévateur. Il s'agit d'une mine souterraine mise en exploitation dans les années 1970.

La société Iamgold propose toutefois de modifier ce complexe industriel avec un projet d'une durée de vie de 40 ans. Le mode d'exploitation serait remplacé par la technique du «bloc foudroyé», qui consiste à faire exploser de grandes surfaces de terrain pour en extraire le minerai.

Selon les informations transmises par l'agence, le projet permettrait d'accroître la production de 2,2 à 10 millions de tonnes métriques de minerai tout en triplant la production annuelle de niobium.