Cette collaboration est une initiative de la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay ayant pour but de contrer le décrochage scolaire. Pour intéresser les jeunes de 5e et 6e année, des ateliers de programmation de jeux vidéo, offerts par l'UQAC, ont été mis sur pied. C'est la deuxième année que Frédérick Imbeault participe au projet.
« C'est très amusant de voir ces jeunes aussi intéressés. La commission scolaire a trouvé un bon moyen d'aller chercher l'intérêt des élèves. Tous les jeunes ont un ordinateur et au moins une console de jeux vidéo et ils sont presque tous attirés par ce domaine », explique Frédérick Imbeault. De son côté, Frédéric Boucher s'implique auprès des petits pour une première année.
Créer un jeu
Les élèves ont un cours aux deux semaines. « Tout au long de l'année scolaire, ils apprennent comment programmer un jeu vidéo. Ils doivent créer leur propre concept, avec les personnages et les niveaux », explique Frédérick Imbeault. En effet, les jeunes devaient créer leur propre jeu de A à Z. Il s'agissait surtout d'un parcours dans lequel le personnage doit amasser des points et affronter des ennemis.
« Évidemment, le concept était assez simple, mais pour des jeunes du primaire, c'était assez surprenant », note Frédérick Imbeault. Pas moins de 90 jeunes ont été initiés à la programmation de jeux. La semaine dernière, ils ont participé à une activité spéciale qui avait lieu à l'UQAC. Environ 12 des 90 élèves ont eu la chance de présenter leur jeu devant des étudiants en informatique de l'UQAC.
Il va sans dire que les petits étaient bien fiers de dévoiler le fruit de leur travail à des experts dans le domaine. « Certains jeunes nous ont vraiment épatés. Même s'ils n'avaient qu'un cours aux deux semaines, plusieurs jeunes ont travaillé sur leur jeu à la maison et dans leurs temps libres. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous les faisions travailler avec des locigiels gratuits » , note Frédérick Imbeault.
Garçons et filles
Les deux étudiants ont été surpris de voir comment les jeunes sont intéressés par la technologie. Même les filles, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ont développé un intérêt pour la programmation de jeux vidéo.
« Les filles étaient très intéressées, presque autant que les garçons, mais leurs goûts sont fort différents », explique Frédérick Imbeault. En effet, les garçons veulent plutôt faire exploser les ennemis, par exemple, tandis que les filles préfèrent ramasser des pierres précieuses, affirment les deux futurs programmeurs.
« Les filles ont même fait leurs propres dessins. Disons qu'elles veulent que leur jeu soit visuellement beau », note Frédéric Boucher.
Mais la violence était-elle permise dans les jeux des élèves du primaire? « C'est très difficile de faire des séquences violentes, les jeunes ne pouvaient tout simplement pas en créer, car c'est trop de travail », explique Frédéric Boucher.
Les élèves des écoles L'Horizon et Antoine-de-St-Exupéry travailleront sur un autre projet de jeux vidéo jusqu'à la fin de l'année scolaire.