Résolu a rappelé 200 travailleurs avec le redémarrage de l'usine de Dolbeau-Mistassini et la préparation de la relance de celle de Gatineau, prévue pour le mois de mai, de sorte que la perte nette est de 400 emplois au Québec.
L'entreprise demande actuellement aux employés de son usine de pâte de Saint-Félicien d'accepter des concessions qui se traduiraient, selon le syndicat, par le transfert de 28 postes permanents à la sous-traitance.
Résolu a également rationalisé ses activités ailleurs au Canada et aux États-Unis. Cela ne s'est pas fait sans heurts. À Catawba, en Caroline du Sud, la suppression de 154 postes a causé des « pannes d'équipement » qui ont fait chuter de 14 pour cent les expéditions de papier de l'usine au quatrième trimestre, a reconnu mardi le grand patron de l'entreprise, Richard Garneau, au cours d'une téléconférence avec les analystes financiers.
Depuis le milieu de l'année dernière, le nombre total d'employés de Résolu est passé de 10 400 à 9200, dont 4844 au Québec.
Pierre Choquette, porte-parole de Résolu, n'a pas exclu que de nouvelles suppressions de postes soient décrétées cette année, mais il a assuré que l'entreprise cherche toujours à « atténuer les impacts des réductions d'effectifs en regardant du côté des départs à la retraite ».
Notons au passage que le siège social montréalais a gagné près de 40 postes, récemment, avec le rapatriement des derniers employés qui travaillaient encore à l'ancien centre administratif de Greenville, en Caroline du Sud.
Résolu compte désormais 390 employés dans la métropole québécoise. Le rachat de Fibrek par Résolu, l'an dernier, a toutefois entraîné un certain nombre de suppressions de postes administratifs dans la région montréalaise.
Résultats
L'entreprise estime qu'avec toutes ces mesures, elle a réduit ses coûts de fabrication de 55 millions $ US par année. Par contre, ces économies n'ont pas encore eu d'impact sur les résultats de Résolu en raison des 180 M$ US comptabilisés en frais de fermeture, pertes de valeur et autres charges reliées à la restructuration. En 2011, à peine 46 M$ US avaient été inscrits à ce titre.
Au quatrième trimestre, qui a pris fin le 31 décembre, Résolu a donc subi une perte nette de 36 M$ US (38 cents US par action), ce qui est conforme aux attentes des analystes. Pendant la même période de 2011, la perte nette avait atteint 6 M$ US (six cents US par action).
Les ventes trimestrielles ont totalisé 1,1 milliard $ US, en baisse de deux pour cent.
À l'instar des autres fabricants de produits forestiers, Résolu a souffert de la détérioration des marchés du papier et de la pâte, mais a bénéficié de l'amélioration de celui du bois d'oeuvre.
Afin de tirer parti au maximum de l'embellie de ce secteur, l'entreprise accroît actuellement la capacité de ses scieries de Lebel-sur-Quévillon, Senneterre, La Doré, Girardville, Saint-Thomas et Thunder Bay. Elle compte en outre redémarrer sa scierie d'Ignace, en Ontario, et en construire une nouvelle à Atikokan, également en Ontario.
Les nouvelles installations de cogénération en place à Saint-Félicien, Dolbeau-Mistassini et Thunder Bay, qui permettront à Résolu de vendre de l'électricité à profit à Hydro-Québec et à Ontario Power Generation, donneront un sérieux coup de pouce à l'entreprise. Elles feront bondir de quelque 65 M$ US le bénéfice d'exploitation annuel de l'entreprise, lequel a atteint 225 M$ US en 2012.