La seule université à agir avec empressement

Le syndicat des professeurs poursuit son analyse des différentes annonces faites par l'UQAC.

L'Université du Québec à Chicoutimi a été la seule institution d'enseignement supérieur du réseau à sabrer dans les dépenses avec autant d'empressement, et ce, au détriment de l'enseignement et de la recherche sans aucune forme de considération pour ces missions fondamentales.


Le président du syndicat des professeurs, André Leblond, a participé au cours des derniers jours à une rencontre de la Fédération québécoise des professeurs d'université qui regroupe les dirigeants syndicaux des universités québécoises. La démarche mise de l'avant par l'UQAC pour équilibrer ses finances à été la seule relevée par les participants à la rencontre syndicale.

«Même l'Université du Québec à Montréal (UQAM), qui a eu de la difficulté avec les problèmes de l'Îlot voyageur, n'a pas sabré dans les postes de professeur. L'UQAM va combler les postes des professeurs et créer de nouveaux postes pour assurer son développement. Chicoutimi fait exactement le contraire avant même la tenue du sommet.»



Le syndicat reproche d'autre part à l'UQAC de vouloir imposer sa bureaucratie administrative dans la dynamique des structures académiques de programme. Il s'agit de la structure verticale mise en place au fil des ans. La proposition comprise dans la réorganisation risque d'accroître la charge de travail de certains professeurs qui seront ainsi dans l'obligation de cesser l'enseignement. André Leblond affirme qu'il s'agit d'une «intrusion bureaucratique dans le travail des professeurs».

Cette intrusion risque d'avoir un impact important dans les programmes où il y a beaucoup d'étudiants comme l'enseignement ou même le nursing. Il est question de fusionner des programmes de baccalauréat et de maîtrise et même d'y ajouter le doctorat. Ce qui rend la tâche beaucoup plus lourde pour les professeurs qui ont à gérer ces programmes.

La dernière inquiétude concerne les professeurs dégagés pour les groupes de recherche. Le syndicat est inquiet des conséquences des coupes et du risque que le nombre de professeurs dégagés pour assumer la coordination de ces groupes qui sont au centre de la mission de recherche subisse une diminution.

Le syndicat doit poursuivre son analyse des différentes annonces faites par l'UQAC et surtout procéder à une quantification plus précise des impacts cumulatifs des mesures annoncées sur l'enseignement et la recherche.

Ltremblay@lequotidien.com