Une pétition pour abolir les 12 heures

Présidente du Syndicat des professionnelles en soins affiliées à la FIQ, Martine Côté.

Une pétition circule, à l'hôpital de Chicoutimi, afin que soient abolis les quarts de travail de 12 heures pour les infirmières. Sur la page Facebook (FB) privée de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec/Hôpital de Chicoutimi, plusieurs infirmières ne se gênent pas pour faire part de leur mécontentement.


mécontentement.« Tout le monde est lésé quelque part! Si ça continue comme ça, je crois que l'année 2013 va crouler sous les maladies et les TSO (NDLR: temps supplémentaire obligatoire) vont augmenter en flèche. Non, mais ça va continuer longtemps ce bordel??????? Qu'est-ce qu'on peut faire pour améliorer la situation? Tout le monde reste dehors et on avise les médias? Pu capable (sic) », écrit l'une d'elles sur le réseau social.

Les nouveaux horaires, entrés en vigueur à la mi-novembre, touchent 650 infirmières. L'objectif, tant syndical que patronal, est d'enrayer le temps supplémentaire obligatoire.

Les infirmières, de façon générale, doivent effectuer quatre journées de travail d'une durée de 12 heures sur une période de 15 jours. Ce sont les journées de 12 heures qui génèrent le plus de mécontentement, malgré le fait que les infirmières aient déjà voté sur ce principe pour endosser ce projet appuyé fortement par le syndicat.

L'instigatrice de la pétition, qui a accepté de parler au Quotidien, mais qui désire toutefois garder l'anonymat, souligne que le patient n'est pas aussi bien servi qu'il l'était auparavant. « Chaque département va envoyer la pétition au directeur des ressources humaines et au syndicat. C'est impossible de penser que les infirmières vont faire trois douze heures consécutifs en étant aussi concentrées que si elles venaient juste de rentrer au travail. Ce n'est vraiment pas bon pour les patients. »

Plusieurs infirmières interviewées expliquent qu'elles font dorénavant une semaine de près de 50 heures, et la suivante, elles travaillent quelque 30 heures. « Oui, il y a de l'insatisfaction, c'est indéniable. Nous avons une période de rodage de six mois. Les problèmes se règlent petit peu par petit peu », affirme en entrevue la présidente du Syndicat des professionnelles en soins affiliées à la FIQ, Martine Côté.

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