L'annonce de son plaidoyer de culpabilité a été faite en début d'après-midi après avoir vu à huis clos en matinée les pages captées sur l'ordinateur du local D-321 que trois collègues de travail l'ont vu manipuler en octobre 2009.
Sa sentence sera fixée en 2013 après une évaluation sexologique de sa condition ordonnée par le tribunal.
Le jeune professeur a expliqué au juge Rosaire Larouche de la Cour du Québec qu'il avait commencé à regarder de la pornographie «normale» dans l'établissement scolaire après avoir constaté qu'un des postes disponibles n'était pas muni d'un filtre pour sujets sensibles. Il aurait progressivement orienté son intérêt sur des plus jeunes. «De la porno au travail, ce n'est pas fort», a reconnu Lavoie qui a été congédié après huit années d'enseignement. Il s'est décroché un boulot dans un tout autre domaine où il n'a pas de contact avec des mineurs.
«Je ne croyais pas que la pornographie juvénile, ça existait sur internet. Je croyais qu'il fallait être sur des sites cachés», a expliqué le professeur qui n'a eu qu'à taper quelques mots-clés sur Google pour accéder à des sites qui sont punissables d'un minimum de 45 jours d'incarcération.
Le 13 octobre, une étudiante est allée à sa rencontre pour obtenir une information. Elle a été choquée de voir ce qui apparaissait à son écran et a informé une enseignante de la situation.
La professeure n'a pas rapporté cet événement avant l'arrestation de Robin Lavoie, deux jours plus tard et elle a informé la direction plus tard. Une autre élève a surpris l'enseignant à l'écran, mais n'avait pas rapporté de qu'elle avait vu.
Vérification
À l'automne 2009, une vérification de routine a démontré qu'un utilisateur du poste se rendait à des sites illégaux où des adolescents se livraient à des activités sexuelles entre eux ou avec des adultes. Ces vérifications sont fréquentes: tous les sites interdits ou illégaux sont ainsi sommairement repérés.
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