Selon des informations obtenues par Le Quotidien, certains employés auraient été rencontrés au cours des dernières heures. La direction de l'usine n'aurait toutefois pas fait part de sa décision à toutes les personnes concernées, de là le secret qui entoure encore cette coupe massive.
Au syndicat, le mot d'ordre est également de garder le silence jusqu'à ce que les membres touchés soient tous informés. Aussi, lorsque joint en soirée, le président de l'unité locale, Daniel Paradis, s'est-il borné à un silence impénétrable.
«D'ici à ce que tout le monde soit rencontré, je n'ai rien à dire. Aucun commentaire», a-t-il insisté lors d'une brève entrevue.
Il a également été impossible d'obtenir les explications de la compagnie.
L'usine PFR d'Alma est perçue tel un fleuron de l'entreprise, notamment depuis 2004, alors qu'on a investi quelque 200 millions afin de moderniser la machine numéro 14 en fonction de marchés d'avenir. Jusqu'ici, la division disposait par ailleurs d'un net avantage compétitif grâce à l'énergie produite par la centrale Jim-Gray, propriété de PFR. Cet atout est cependant devenu incertain depuis que le gouvernement a menacé la compagnie de lui retirer ses droits hydrauliques, il y a quelques mois.
Toujours selon les informations transmises au Quotidien, la décision a longuement été murie par la direction, avant qu'elle soit prise de façon définitive. Lundi, le syndicat a finalement été mis au su des ambitions de la compagnie.
Rappelons que les dirigeants de l'usine Alma entretiennent des liens étroits avec les dirigeants syndicaux de la papeterie depuis plus d'une décennie. À l'époque, les deux parties s'étaient unis afin d'assurer l'avenir de l'usine, au prix d'importants sacrifices.
Plus tôt ce mois-ci. la compagnie a annoncé une interruption d'activités pour la période des Fêtes, en raison d'un carnet de commandes réduit.