C'est pour répondre au plan mis en place par le ministère de l'Éducation du Loisir et du Sport (MELS) que la CS des Rives-du-Saguenay a pris cette initiative.

Depuis 2007, le MELS collabore au plan élaboré par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), en recommandant à toutes les commissions scolaires de mesurer, avant le 1er juillet 2014, les concentrations de radon dans leurs immeubles, de façon à démontrer que la qualité de l'air intérieur respecte la ligne directrice de Santé Canada.

Dès ce mois-ci, certains locaux des écoles primaires et secondaires seront donc dotés d'un détecteur de radon. Le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle qui provient de la dégradation de l'uranium présent dans certaines formations géologiques. Ce gaz représente un risque pour la santé lorsqu'une personne est exposée de façon continue à des concentrations élevées dans l'air intérieur d'un bâtiment, et ce, sur plusieurs décennies.

Analyses

Les appareils installés sont de très petite taille et ne présentent aucun danger pour la santé. Ils seront retirés au printemps et ensuite analysés en laboratoire.

Les résultats de ces mesures ainsi que les recommandations appropriées seront présentés aux autorités de la commission scolaire, qui s'assurera de les communiquer. «Il est important de comprendre que cet exercice n'est qu'à titre préventif et que ce dernier ne comporte aucun risque. Les responsables de l'opération sont peu inquiets de trouver des concentrations élevées de radon dans nos écoles», a indiqué la directrice générale de la CS des Rives-du-Saguenay, Christine Tremblay.

«Dans le cas où des concentrations élevées de radon seraient observées dans un ou plusieurs locaux d'un établissement, soyez assurés que la commission scolaire planifiera la mise en place des mesures correctives appropriées», a-t-elle ajouté.

Renseignements

Étant donné que la population est encore peu renseignée sur le radon et les risques qui y sont associés, il se peut que ce projet soulève des questions.

«Si vous désirez obtenir des renseignements additionnels au sujet du projet de dépistage du radon, il voua faut communiquer avec la direction de l'école», ajoute la directrice générale.

Un premier dépistage avait été réalisé en 2010 dans les écoles de six commissions scolaires de la province. Les résultats obtenus ont révélé que 54 des 65 écoles investiguées, soit 83%, ont présenté des mesures de radon inférieures à la ligne directrice de Santé Canada. D'autre part, 11 des 65 écoles investiguées, soit 17%, ont présenté une ou des mesures de radon supérieures à cette même directive.

Mesures à venir

Des mesures visant à corriger la situation ont été entreprises dans toutes les écoles où des concentrations de radon ont dépassé la ligne directrice, en temps opportun.

D'ici le 1er juillet 2014, plus de 3600 bâtiments appartenant aux commissions scolaires sur l'ensemble du territoire québécois seront investigués, de même que 278 établissements d'enseignement privés.