La soirée d'information n'était en rien une campagne de syndicalisation, a affirmé en entrevue le président des Métallos d'Alma, Marc Maltais. Rappelons que cette unité est la seule au Saguenay-Lac-Saint-Jean à ne pas être syndiquée.
La réunion a plutôt été convoquée afin de revenir sur le lock-out qui a frappé l'usine almatoise entre janvier et juillet dernier.
«Les gens de Grande-Baie nous ont appuyés, au cours du lock-out. Certains sont venus sur les lignes, ils nous ont fourni du bois de chauffage. Mais depuis le règlement, ils n'ont eu accès qu'à un seul canal d'information, celui de la compagnie. Certaines aberrations ont été véhiculées et c'est pourquoi nous voulions les rencontrer. Nous allons répondre à leurs questions et donner notre version des faits», a-t-il expliqué, quelques instants avant que la séance débute.
Bien que cette démarche n'en soit pas une de syndicalisation, Marc Maltais admet souhaiter que le combat livré par ses troupes, de même que les gains obtenus à Kitimat, en Colombie-Britannique, permettent à certains travailleurs baieriverains de cheminer dans cette voie.
«Tant mieux si c'est le cas, mais ce n'est pas le but de cette rencontre», a cependant répété le leader syndical.
Direction
Par ailleurs, après avoir rencontré les dirigeants de la compagnie lundi matin, le ministre Alexandre Cloutier devrait s'entretenir avec l'exécutif syndical de l'Usine Alma le 5 novembre prochain. Il s'agira de la première rencontre officielle entre le cabinet du ministre et les Métallos, depuis la nomination d'Alexandre Cloutier aux Affaires intergouvernementales canadiennes.
«Nous avons beaucoup de questions à lui adresser. Nous voulons discuter de sa récente visite au siège social de la compagnie, à Londres. Nous voulons aussi aborder les engagements du Parti québécois en regard des ententes entre RTA et le gouvernement, connaître les balises de ces ententes», précise le représentant syndical.
Pendant les six mois qu'a duré le lock-out, les Métallos ont maintes fois dénoncé les échanges énergétiques entre RTA et Hydro-Québec.
Enfin, les membres du Syndicat des travailleurs de l'aluminium d'Alma (Métallos) se rencontrent, aujourd'hui et demain, afin d'élaborer autour du congédiement de l'un des leurs, au lendemain du lock-out de leur usine.
Bien qu'il refuse de dévoiler les détails entourant cette expulsion, Marc Maltais souligne que ses membres «veulent voir jusqu'à quel point le syndicat peut aller au-delà de l'aide qui est déjà accordée» au travailleur remercié de ses services.
Le syndicat a déjà manifesté son intention de contester le renvoi. Un grief a été déposé en ce sens et un arbitre doit bientôt entendre les deux parties impliquées dans ce litige.