Une centaine de personnes ont pu avoir un avant-goût de ce qui sera offert aux gourmets qui se rendront dans l'un des neuf restaurants participants au festival.
Coordonnateur de l'événement, Charles Boudreault explique que depuis deux ans, ce cocktail est une occasion d'accueillir et de présenter les chefs aux médias. Des chefs qui, le plus souvent coincés derrière leurs fourneaux, n'auraient pas eu l'occasion de se rencontrer autrement.
«C'est une profession qui demande tellement, rappelle-t-il. Ils n'ont pas toujours le temps de jaser (entre eux) et de sortir de leur cuisine.»
Le service de la soirée était assuré par les élèves du CFP jonquiérois.
«C'est aussi l'occasion pour encourager la relève. C'est une belle activité pour eux. Ça leur permet d'acquérir de l'expérience. C'est important pour Saguenay en bouffe d'encourager les jeunes, autant pour le service que la cuisine.»
«C'est une union naturelle», ajoute M. Boudreault. À peine a-t-il fini sa phrase qu'un bruit de verre brisé se fait entendre. «C'est sur le tas qu'on apprend!», rigole-t-il.
De belles rencontres
Alors que les bouchées disparaissaient une à une des plateaux et que les discussions allaient bon train, les chefs, eux, discutaient bien à l'écart dans leur environnement de prédilection; les cuisines.
Le chef du restaurant Le Petit Tsukiji, Van Amtel, fera découvrir la délicatesse de la cuisine japonaise aux clients du Bergerac, et ce, dès ce soir. Mais hier soir, il prenait plutôt le temps d'apprécier le moment.
«C'est une belle occasion de découvrir de nouvelles choses et de connaître plein de monde», soutient-il.
«Je suis dans mon restaurant presque 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ça fait du bien de casser le ''beat'' un peu...», explique-t-il avec le sourire. «Mais ce soir, je me sens comme un touriste. Je me fais servir, je me sens choyé! C'est plaisant de se sentir comme une grosse vedette...pour quelques heures!», ajoute le sympathique chef en riant.
M. Amtel, originaire du Vietnam, est un passionné de cuisine. Un amour inconditionnel obligatoire lorsque l'on pense à tous ces soirs et fêtes importantes passées à travailler.
«C'est sûr que les vendredis soirs, c'est assez rock n'roll. On est dans le jus, dans le jus le plus acide qui soit...»
Saguenay en bouffe débute officiellement ce soir et se poursuivra jusqu'au 28 octobre. Signe de sa popularité, tous les ateliers qui étaient proposés sont déjà complets. Les neuf restaurants participants sont le bistrot La Vieille Garde (Grèce), Le Bergerac (Japon), l'Artis Resto (Portugal), le restaurant du Cépal (France - Bourgogne), l'Auberge des 21 (Scandinavie), L'Opia (Espagne), L'International Café (Bistrot parisien), l'Hôtel Chicoutimi (États-Unis) et Le Légendaire (Argentine). Pour plus d'informations, consultez le www.saguenayenbouffe.com