En 2009, seulement 18% des entreprises de la région disposaient d'un site internet. Elles sont maintenant 41%, loin par contre des 65% dans la province. C'est ce qui se dégage d'une étude réalisée par les CLD Maria-Chapdelaine et Domaine-du-Roy rendu public lors de l'activité PME Web.
«En 2009, nous avions été vraiment surpris par ces résultats. C'est pour cette raison que nous avions initiée PME Web pour conscientiser les entrepreneurs de l'importance de se retrouver sur le Web afin de faire des affaires. Nous sommes heureux de la progression faite. L'écart avec le Québec est moins important qu'en 2009», explique Marc Coulombe agent de développement au CLD Domaine-du-Roy.
Autre donnée surprenante, une entreprise sur quatre dans la région n'a toujours pas d'adresse de courriel. C'est dans la MRC Maria-Chapdelaine qu'on enregistre le nombre le moins important de PME branchées avec 29,6%. La MRC Domaine-du-Roy affiche un taux de 36%, celle de Lac-Saint-Jean, 39,8%, du Fjord 40,4% et Saguenay présente le meilleur résultat avec 47,5%.
«Le taux plus bas dans Maria-Chapdelaine s'explique probablement par le nombre d'entrepreneurs liés au domaine de la forêt qui travaillent exclusivement pour Résolu. Ils ont un seul client, donc pas besoin de page Web. Il y a aussi le fait qu'internet n'est pas disponible partout, ce qui peut nuire à certaines entreprises», explique Coulombe.
La présence sur le Web ne coûte pas toujours cher et peut provoquer de petits miracles. Marc Coulombe donne l'exemple de Miss Gâteau de Saint-Prime qui a utilisé Facebook pour se faire connaître. «Ça ne lui coûte rien à part un peu de temps pour mettre des photos de ses réalisations en ligne. Ses commandes ont explosé. Les médias sociaux peuvent être utiles pour les entreprises, surtout celles qui démarrent», souligne-t-il. Toujours à Saint-Prime, Taimi qui fabrique des pièces industrielles ne distribuerait pas ses produits dans le monde sans un site internet complet.
Marc Coulombe espère que certaines petites entreprises vont se décider à investir pour demeurer en affaires. Il interpelle le domaine touristique. «Tous les gîtes devraient avoir un site avec possibilité de réserver en ligne. Plus de 60% des gens qui préparent leur voyage utilisent internet. Si le gite n'est pas présent, il n'existe pas pour un internaute», lance-t-il.
Les CLD poursuivent leurs efforts de sensibilisation. Quand ils rencontrent des clients, il y a toujours un volet internet pour les inciter à ajouter cet outil dans leur démarche d'affaires.