L'intégration de la tablette dans le programme pédagogique facilite l'apprentissage et permet même d'aller plus loin, constatent certains élèves rencontrés cette semaine en pleine classe de français.
« Ça simplifie vraiment les choses. Avec une application, nous avons accès à 11 dictionnaires différents. Imaginez si on avait autant de dictionnaires dans notre sac à dos. Ça serait bien trop lourd «, lance l'élève Samuel Dion Denis, mentionnant même les économies à faire en évitant d'acheter autant d'ouvrages de référence.
Raphëlle Fortin tenait à faire partie du projet pilote iPad du Séminaire. L'adolescente savait déjà comment manier la tablette avant de l'intégrer à ces classes.
« C'est beaucoup plus pratique. Parce qu'on retrouve tout sur notre tablette. En plus, nous sommes déjà à l'aise avec l'outil «, lance l'élève.
Pour Josefina Cieza, l'arrivée de la tablette dans ses cours est plus que positif. La jeune fille admet même que cet outil améliore son apprentissage.
« Je suis mieux organisé avec le iPad. D'abord, j'ai une écriture difficile à lire. Moi-même je dois me concentrer pour relire mes notes. Mais maintenant, j'écris sur la tablette et c'est beaucoup plus clair, plus organisé. J'ai aussi accès à mon agenda dessus ce qui facilite l'organisation «, fait-elle remarquer.
Le Séminaire de Chicoutimi demeure le seul établissement scolaire à intégrer ce point la tablette dans le programme pédagogique. D'autres écoles du Québec ont emboîté le pas au cours de la dernière année.
Manuels scolaires
Mais l'utilisation du iPad dans les cours ne se déroule pas sans embûches. Les enseignants doivent travailler d'arrache-pied pour concocter des activités qui correspondent aux applications de la tablette.
En effet, très peu de manuels scolaires sont actuellement offerts en version numérique. Rappelons que les éditeurs de manuels doivent en plus produire du matériel numérique pour les tableaux blancs interactifs que l'ancien gouvernement souhaitait implanter dans toutes les écoles d'ici 2016.
« Toutes les activités, il faut les penser. Nous partons de rien. En plus, j'ai des classes traditionnelles et iPad, donc je dois m'adapter pour deux types de classes «, indique Cathy Gagné, qui fait partie des neuf enseignants du Séminaire à participer au projet-pilote iPad.
Malgré les efforts supplémentaires, Mme Gagné croit également que l'intégration de la tablette permet d'aller plus loin sur le plan pédagogique.
« Avec les applications, les élèves n'ont pas tout cuit dans le bec. La tablette c'est une ressource supplémentaire à l'enseignement. Ça rend l'enseignement plus dynamique et ça force les jeunes à s'organiser «, notre Mme Gagné.
« Et ils peuvent naviguer plus facilement d'un ouvrage à l'autre. Ils ont donc accès à plus de dictionnaires différents. «
L'enseignante en français admet par ailleurs que les adolescents sont drôlement doués sur ces tablettes.
« Les jeunes sont vraiment à l'aise avec cet outil. On voit aussi qu'ils sont moins peureux que nous. C'est-à-dire qu'ils auront moins peur de cliquer sur telle chose. Pour les plus vieux, c'est peut-être moins naturel «, termine Mme Gagné, qui peut même afficher sur un tableau l'écran de son iPad avec le projecteur.
Du côté de la direction et du comité responsable du projet-pilote, on se réjouit des premières semaines d'intégration du iPad.
« Ça va très bien et on espère augmenter le nombre de classes dès l'an prochain «, lance le directeur général, Grant Baergen.