En 2009, le maire d'Alma était conseiller municipal responsable du projet devant mener à la création du Centre d'excellence sur les drones (CED). Déjà à cette époque, il ne pouvait imaginer le succès de cette démarche sans la participation active d'un établissement d'études supérieures québécois. Naturellement, il songeait à l'UQAC, dans un esprit d'unité régionale.
Au cours des dernières années, plusieurs approches ont été effectuées auprès des dirigeants de l'université saguenéenne, laquelle est membre du CED. Or, la mise en place d'une chaire de recherche n'est toujours pas confirmée.
Aujourd'hui, alors que le CED multiplie les annonces et les partenariats, Marc Asselin craint qu'une autre institution s'approprie le développement du drone. Il évoque notamment les universités de Sherbrooke et McGill.
« Je n'ai rien contre ces établissements. S'ils veulent prendre le dossier en main, c'est correct pour nous. Mais il me semble plus logique que l'UQAC prenne cette place pendant qu'elle est disponible «, exprime en entrevue le maire Asselin.
Marc Asselin dit avoir maintes fois abordé le sujet avec l'ancien recteur, Michel Belley. Il entend maintenant poursuivre les pourparlers avec le nouveau président du conseil d'administration de l'UQAC, Laval Boulianne, un Almatois avec qui il entretient de bonnes relations. M. Boulianne occupe en effet un siège au sein du comité responsable du fonds de soutien aux entreprises d'Alma.
« J'ai l'intention de le sensibiliser. Il y a un potentiel intéressant pour l'UQAC et c'est ici que ça se passe «, confie-t-il, en marge de la séance régulière de son conseil municipal.
La semaine dernière, le CED a officialisé un protocole d'entente avec l'Oklahoma State University University Multispectral Laboratories (OSU-UML). Par le biais de ce partenariat. Les deux entités s'engagent à collaborer afin de faciliter l'intégration des drones dans l'espace aérien nord-américain et international.
« Les Américains ne viendront pas s'établir ici, mais d'autres universités québécoises pourraient être tentées de le faire. Les drones représentent l'avenir de l'aviation. Ceux qui croient le contraire n'ont pas conscience que déjà, 95 % de l'aviation est automatisée «, insiste le maire d'Alma.
Centre Mario-Tremblay
Dans un autre ordre d'idées, une entreprise jonquiéroise, Entrepreneurs Lapointe et Gagnon, grâce à une soumission de quelque 9,9 millions $, réalisera la première phase du projet de modernisation du Centre Mario-Tremblay. Une heureuse surprise, puisque l'on avait estimé le coût global des travaux à 11,2 millions $.
« On doit toujours tenir compte des imprévus potentiels, indique Marc Asselin. Toutefois, nous avons confiance de ne pas avoir à toucher au million qui reste. «
Afin de s'assurer que tout soit fait selon les règles de l'art, la firme Anicet Tremblay et Serge Harvey Architectes d'Alma a été mandatée afin de veiller à ce que l'aspect architectural du projet soit respecté. Un montant de 195 000 $ sera versé à l'entreprise locale pour cette responsabilité.
Un autre contrat de surveillance, concernant le volet ingénierie, a été alloué au groupe Cegertec Worley Parsons. Celui-ci recevra des honoraires totalisant 227 000 $.
Mst-Hilaire@lequotidien.com