«C'est comme un rêve. Ça fait drôle et c'est un peu bizarre comme sensation. Je ne pensais pas remettre les pieds ici. Oui, nous avions de l'espoir mais nous n'étions vraiment pas sûrs que ça allait rouvrir un jour. C'est vraiment une belle journée», a témoigné Éric Marcil, qui a travaillé dix ans à l'expédition, mais qui bossera dans un autre secteur de l'usine car ce département a été confié à un sous-traitant.
6h45, lundi matin. Les voitures descendent la petite côte qui mène au stationnement de l'usine. Les travailleurs stationnent leur véhicule de reculons comme par le passé. Ensuite, ils sortent leur équipement et leur boîte à lunch. Une belle nouvelle routine qui s'installe. Ils attendent un collègue pour discuter tout en marchant le pas léger vers la guérite. Ils avaient tous un élément en commun; la fierté de pouvoir retourner au travail.
Certains qui avaient dû se résigner à travailler dans une autre usine de Résolu étaient bien heureux de remettre les pieds dans leur usine à papier. «Je vous dis que ce n'est pas évident de partir au début de la semaine pour aller travailler à Kénogami. Je me suis loué une petite chambre. Ç'a été trois années de sacrifices. Je suis bien heureux de retrouver mon usine ce matin», a indiqué Alain Boisvert qui a travaillé 34 ans à Dolbeau-Mistassini avant sa fermeture.
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