Dans le cadre d'une tournée médiatique, Éric Ryan, responsable des communications chez RTA et Serge Bouchard, directeur d'Énergie électrique, ont rencontré l'équipe du Quotidien, hier matin, afin de faire le point sur l'importance de l'énergie hydroélectrique comme levier de développement durable pour la multinationale. Une autre série de rencontres suivra sur le contexte économique.
Selon les chiffres fournis par RTA, la ventilation du1,4 G$ annuellement se répartit comme suit: les salaires et avantages sociaux (44 pour cent), les achats de biens et services (41 pour cent), les investissements (12 pour cent) et trois pour cent en taxes scolaires et municipales. Et en plus, RTA verse en moyenne 50 millions $ annuellement en droits et redevances pour l'utilisation des ressources naturelles.
Éric Ryan soutient que l'apport économique de RTA se mesure beaucoup en retombées économiques qu'en redevances et ce même si RTA profite du tarif L (4,2 cents le kw) pour produire son électricité.
« Une étude de l'Association québécoise des consommateurs industriels d'électricité démontre que chaque kilowatt utilisé par l'industrie de l'aluminium génère 14 cents de valeur ajoutée. Oui nous profitons du tarif L (4,2 cents), mais il faut aussi regarder les retombées.
« Juste la portion des impôts récoltés sur nos dépenses de 1,4 G$ par année est le triple des droits et redevances (50 M$). Le principal apport des installations de RTA n'est pas vraiment les redevances. Ce n'est que la pointe de l'iceberg au chapitre des retombées. Il ne faut pas que le tarif des droits et de redevances n'ait pas d'allure, car le Québec se priverait de ce qui est invisible, soit les retombées économiques des activités «, explique M. Ryan.
Toujours en relation avec l'économie, la production et la transformation de l'alumine et de l'aluminium occupent le premier rang des produits les plus exportés du Québec à 7,7 milliards de dollars, devant la fabrication des produits aérospatiaux et de leurs pièces.
Même phénomène pour les salaires. Les employés de l'aluminium reçoivent une rémunération moyenne annuelle de 68 239 $ (données de 2007), loin devant les travailleurs en aérospatiale (58 547 $) et des produits chimiques (48 398 $).
Finalement, la division Énergie électrique compte 600 employés (55 pour cent au Lac-Saint-Jean et 45 pour cent au Saguenay), six centrales hydroélectriques, trois réservoirs, 44 groupes de turbine-alternateur, 28 barrages et ouvrages de régularisation, 884 kilomètres de lignes de transport d'énergie, quatre interconnexions avec Hydro-Québec et un réseau de 38 stations météorologiques et hydrométriques. La capacité de production moyenne annuelle est de 2050 mégawatts.
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