«Nous avons fait l'inventaire des endroits où il était difficile ou impossible de faire de l'agriculture. Ces endroits, ce sont des îlots déstructurés. Par exemple, il y a de la terre en friche ou un sol rocailleux. Ça peut être un terrain entre deux fermes aussi», précise le maire Jean Tremblay.
C'est la municipalité qui a effectué les démarches de dézonage de ces terrains appartenant à quelques dizaines de propriétaires privés. Le maire admet que certains d'entre eux ont approché l'administration municipale pour obtenir du support dans ce processus.
«Nous avons eu quelques demandes, en effet. Nous voulions accompagner les citoyens et faire tout ce qu'on pouvait pour les aider. Parce qu'il ne faut pas avoir l'ancienne mentalité en disant ''c'est de même donc ça reste de même''. Nous voulons accommoder les citoyens», plaide le maire Tremblay.
Difficile d'obtenir un portrait géographique détaillé des terrains agricoles ciblés par ce dézonage. Le maire de Saguenay indique que ces terres se trouvent à plusieurs endroits dans la ville, de La Baie à Jonquière en passant par Chicoutimi. Il semble dire qu'il n'existe pas d'immense terrain regroupant plusieurs unités foncières.
«Ils se trouvent un peu partout. Il peut en rester encore dans la zone verte, mais nous croyons avoir trouvé tous les îlots déstructurés», répond Jean Tremblay.
Une urbaniste de la ville abonde dans le même sens, précisant toutefois que plusieurs terrains se trouvent sur la bordure du boulevard Talbot, en direction de Québec.
Pour éviter que les nouvelles résidences apportent des contraintes à l'agriculture environnante, certaines marges de recul ont été convenues. Il s'agit des mêmes normes à respecter par les producteurs par rapport aux usages résidentiels lors de l'épandage des fumiers et lisiers, notamment. À titre d'exemple, environ 30 mètres doivent séparer une résidence d'un champ en culture.