En janvier dernier, on lui a diagnostiqué un cancer des ovaires avancé de stade trois. Une opération, bien des traitements de chimio et six mois plus tard, la dame se porte bien. Et c'est pour parler d'espoir qu'elle a contacté Le Progrès-Dimanche.
«Le cancer de l'ovaire est un cancer silencieux. Un cancer sournois souvent diagnostiqué trop tard. On en entend peu parler, mais il touche plusieurs femmes», explique Mme Guérin, rencontrée la semaine dernière à son domicile de Saint-Fulgence. Dimanche prochain, la dame participera à la Randonnée de l'Espoir, à Québec, un événement qui vise à amasser des fonds pour la recherche sur ce cancer. Au Canada, 2600 femmes souffriront d'un cancer des ovaires cette année. Pas moins de 1500 d'entre elles en mourront. Dans la région, on diagnostique environ 24 cancers de l'ovaire par année, comparativement, par exemple, à 236 cancers du sein.
C'est en janvier dernier, le 17 plus précisément, que Doris-Hélène Guérin reçoit le coup de massue. Elle souffre d'un cancer des ovaires très avancé. «Les deux ovaires étaient atteints. J'avais deux masses de six et neuf centimètres. C'est énorme», raconte-t-elle.
Mme Guéri avait mal au ventre depuis près d'un an. Une douleur lancinante, qui partait et revenait. «Vous savez, les femmes ont souvent mal au ventre, à cause des menstruations. Je ne m'inquiétais pas trop. En plus, nous étions en grandes rénovations et je travaillais beaucoup», note celle qui a cru que sa douleur pouvait être due à la fatigue ou au stress des travaux. Son abdomen était également gonflé et elle avait pris du poids.
Enseignante au Cégep de Jonquière, les premiers cours de la session d'hiver n'ont pas été faciles. «J'avais du mal à respirer tellement j'avais mal au ventre. C'est alors que je me suis dit que je devais avoir quelque chose de sérieux. Je suis allée à l'hôpital», raconte la dame. Là-bas, on lui a rapidement fait passer plusieurs examens, dont une résonnance magnétique. En peu de temps, les médecins lui ont annoncé qu'elle souffrait d'un cancer.
«Dans la publicité où on voit quelqu'un tomber à la renverse lorsqu'il reçoit un diagnostic, c'est un peu ça pour plusieurs. Moi, il y a eu un mur qui s'est dressé entre moi et la réalité. Je ne voulais pas l'accepter. Même encore aujourd'hui, lorsque je me regarde dans le miroir et que je vois ma tête sans cheveux, j'ai de la peine à y croire», explique-t-elle.
Elle a fait quelques traitements de chimio avant d'être finalement opérée, en avril. «Les médecins ignoraient si j'avais d'autres organes atteints. C'était l'incertitude totale», raconte Mme Guérin.
«Finalement, j'ai été chanceuse dans ma malchance. Mes autres organes étaient intacts, mais j'ai dû suivre plusieurs traitements de chimiothérapie. Aujourd'hui, ça va mieux et mes cheveux commencent à repousser!», lance la sympathique dame.
Ce qu'elle souhaite, c'est sensibiliser les gens aux formes de cancers silencieux. «La Randonnée de l'Espoir a pour but d'amasser de l'argent pour la recherche, notamment trouver des outils pour diagnostiquer plus tôt ce genre de cancers», indique-t-elle.
Bien entourée
Par ailleurs, si le combat a été remporté pour Doris-Hélène, c'est en grande partie grâce à son entourage. «J'ai eu un soutien immense. Les médecins, les infirmiers, les accompagnateurs et surtout, mon conjoint, Jérôme Gagnon, que j'appelle mon bel amour. Ses deux beaux garçons ont aussi été très compréhensifs. Seul, le combat doit être effroyable. Le soir, lorsqu'on peut se réfugier dans des bras chauds, ça nous donne de l'espoir. Ça nous aide à avancer», raconte Mme Guérin.
Le couple devait d'ailleurs se marier le 2 juin dernier. Mais la maladie en a décidé autrement. Ce n'est que partie remise, puisque les amoureux s'uniront le 8 juin 2013. «Nous étions contents, car le 2 juin, il a plu! On espère maintenant du soleil dans notre vie et le jour de notre mariage», raconte Doris-Hélène Guérin.
Pour contribuer à la Randonnée de l'Espoir, visitez le http://ovairecanada.org.