Le casse-croûte de Saint-Félix à vendre

Le casse-croûte situé à l'entrée du village de Saint-Félix-d'Otis existe depuis plusieurs dizaines d'années.

Le casse-croûte de Saint-Félix-d'Otis fermera ses portes en septembre prochain après plusieurs décennies d'existence. Les actuels propriétaires de La Frite du coin, situé à l'entrée du village, confirment qu'ils cesseront leurs activités à la fin de la saison.


Le seul restaurant de la municipalité sera mis en vente dans quelques jours. Et même si aucun acheteur ne se montre intéressé, les propriétaires mettront la clé sous la porte.

Dans une lettre envoyée à tous les résidants de Saint-Félix-d'Otis, les propriétaires, Christine Villeneuve et son conjoint Mario Phaneuf remercient les clients et expliquent leur décision.



« Il y a eu des rumeurs, donc nous avons voulu mettre les pendules à l'heure », exprime en entrevue Mme Villeneuve.

Le couple, qui vivait à Montréal, avait acheté le commerce il y a environ six ans. Déjà propriétaires d'autres entreprises dans la métropole, ils voulaient offrir l'opportunité à leurs enfants de travailler pendant les vacances d'été.

« Nous venions tous les étés passer deux mois de vacances. À l'adolescence, nos enfants souhaitaient commencer à travailler et nous voulions qu'ils viennent avec nous à Saint-Félix-d'Otis. Nous avons acheté le casse-croûte pour l'exploiter en famille », raconte la propriétaire originaire de Chicoutimi.

Au fil des ans, le couple a vendu sa maison de la région de Montréal pour s'installer définitivement à Saint-Félix-d'Otis, contrôlant à distance leur entreprise respective: une compagnie spécialisée en informatique et développement de logiciels et une entreprise de remorquage.



Mais maintenant que leurs deux enfants se lancent dans des domaines différents que la restauration, les propriétaires ont décidé de mettre un terme à l'aventure.

« C'est beaucoup de travail un restaurant, d'autant plus qu'il est très achalandé. Nous avons eu un gros été. Et mon mari a travaillé là à temps plein », précise Mme Villeneuve.

Les propriétaires ont investi temps et argent au cours des dernières années pour augmenter l'offre alimentaire et doubler l'espace de restauration. En plus du casse-croûte, une crèmerie et une rôtisserie se sont ajoutées.

« Nous avons pensé à louer le restaurant pour qu'il soit encore exploité, mais nous serions toujours responsables. Nous sommes exigeants, mais nous ne pourrions pas l'être envers le locataire », indique-t-elle, expliquant qu'ils préfèrent vendre le commerce que l'exploiter à distance ou le louer.