Originaires de l'état de New York, de Toronto et de Winnipeg, les quatre femmes ont jeté leur dévolu sur Jonquière, histoire de se familiariser avec la langue de Molière. Pour Mariyka Hrynyshyn et Beth Symes, il ne s'agit pas d'une première fois.
« Je suis venue à quelques reprises. J'avais déjà étudié un peu le français à Winnipeg, mais je voulais mieux maîtriser cette langue que j'adore », raconte la dame, dont le père a quitté l'Ukraine durant la Deuxième Guerre mondiale.
« Je ne trouve pas ça très difficile, car je parle déjà ukrainien et cette langue est beaucoup plus ardue! », souligne celle qui a appris à aimer le français grâce à l'auteure québécoise Anne Hébert. « Je suis une grande passionnée de littérature française, c'est de cette manière que j'ai beaucoup appris », raconte celle qui se débrouille très bien en français.
Pour Beth Symes, c'est plutôt sa profession qui l'a amenée ici. Avocate, elle travaille dans un bureau de Toronto bilingue. « Je veux maîtriser le français pour mon travail. Parler deux langues est un atout presque indispensable au Canada », estime la dame, qui en est à son deuxième séjour à Jonquière.
Geraldine Popko enseigne l'espagnol dans une école secondaire de Woodstock, dans l'état de New York. « J'avais déjà une base en français, car j'ai fait un petit séjour à Paris il y a plusieurs années », raconte la dame.
« À mon avis, c'est ici l'endroit parfait pour apprendre le français. Les gens du Saguenay sont tellement accueillants et surtout patients avec nous! », ajoute Mme Popko.
Les quatre dames sont arrivées au début du mois de juillet. La plupart d'entre elles resteront seulement trois semaines. Durant leur séjour, elles suivent des cours de français au centre linguistique du Cégep de Jonquière 25 heures par semaine.
Tourisme
Outre les cours, elles découvrent la région.
« Nous sommes allées à Rivière-Éternité, nous avons visité Chicoutimi et nous avons cuisiné des spécialités régionales. C'est très agréable», raconte Geraldine Popko.
Cette semaine, elles iront découvrir Val-Jalbert, feront une activité au Cap Jaseux et assisteront à La Fabuleuse histoire d'un royaume à La Baie. « On ne s'ennuie vraiment pas. Je suis crois bien revenir ici pour le tourisme, c'est une région merveilleuse», estime Mariyka Hrynyshyn, qui se considère même comme une Bleuet depuis qu'elle connaît le Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Qu'est ce que les dames trouvent le plus difficile dans l'apprentissage du français?
« La prononciation! », lancent-elles, toutes d'accord. Évidemment, l'usage du masculin et du féminin donne également du fil à retordre aux dames.
Maison d'accueil
Estelle Tremblay accueille des étudiantes du centre linguistique de Jonquière depuis 12 ans. La citoyenne d'Arvida se plaît beaucoup à agir comme famille d'accueil. C'est chez elles que les trois étudiantes d'âge mûr logent.
« J'adore accompagner les étudiants dans leur cheminement. Les voir apprendre et parler français me plaît beaucoup. On a du plaisir ensemble, je leur fais découvrir les beautés de la région. Mais souvent, ce sont les étudiants qui me font découvrir des endroits que je n'ai jamais vus! », lance Estelle Tremblay.