Si jamais la décision était favorable, les usagers de la route pourraient s'attendre à subir cette augmentation au début de l'année 2013, lorsque le prochain budget municipal sera adopté.
Le président de la STS, Jean-Eudes Simard, a confirmé que les membres du conseil d'administration de l'entreprise de transport avaient voté favorablement et que les membres du conseil de ville avaient accepté la proposition.
Le gouvernement du Québec avait adopté en mars 2010 une nouvelle taxe sur l'essence afin de permettre aux municipalités d'améliorer le service de transport en commun.
Au lendemain de l'adoption du budget, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, avait pourtant laissé voir qu'il n'était pas intéressé à profiter de cette mesure. Il disait à l'époque que la ville n'avait pas besoin de cette taxe supplémentaire. C'était en 2010.
«Québec peut imposer la décision ou nous donner l'autorisation de l'appliquer. Si c'est à la ville de l'appliquer, nous devrons revenir devant les élus et les convaincre de la nécessité d'obtenir cette taxe supplémentaire. Je sais que le maire Tremblay voudra savoir ce que nous allons faire de cet argent», mentionne M. Simard.
Car une taxe supplémentaire pourrait rapporter de 1,5 M$ à 2 M$ annuellement dans les coffres de la STS.
Le président Simard indique que la ville de Montréal applique depuis deux ans cette taxe et que les automobilistes du Saguenay-Lac-Saint-Jean y contribuent lorsqu'ils font le plein d'essence dans la métropole québécoise.
«Nous pensons que nous pourrions nous aussi profiter de cette taxe. Il faut savoir que la STS offre un service et que celui-ci n'est pas nécessairement rentable financièrement, mais qu'il rend de précieux services.
«L'argent supplémentaire pourrait permettre à la STS d'offrir un service supplémentaire notamment pour ramener les jeunes qui sortent des bars la nuit. Nous pourrions établir des trajets spécifiques afin de rendre les choses plus faciles et éviter qu'ils ne prennent leur voiture. Il faut savoir que 5,5 millions de personnes utilisent notre service annuellement», précise Jean-Eudes Simard.
Ce dernier ne s'attend pas à une réponse dans les semaines à venir, surtout que des élections provinciales s'annoncent pour le début du mois de septembre.
«Il va falloir probablement attendre le résultat de l'élection. Ça pourrait aller en novembre», ajoute M. Simard.
Ce dernier n'écarte pas non plus la possibilité d'analyser d'autres hypothèses pour réaliser des économies à l'intérieur du budget actuel.