Hier, le service des Travaux publics a pris livraison d'un appareil Bagela 10 000 de fabrication allemande acquis du Groupe Gemec, de Québec.
Ce recycleur dernier cri peut être décrit comme une grosse fournaise montée sur roue alimentée au carburant diesel qui bouffe des galettes d'asphalte provenant de nos rues, les chauffe jusqu'à 150 degrés Celsius pour les réduire en un nouveau matériau prêt à être apposé à chaud.
Selon Tommy Goyette, représentant de Gemec, l'équipement vendu à Saguenay est le modèle en vente ayant la plus grande capacité de traitement, avec 12 tonnes de matériaux à l'heure. Seule Dolbeau-Mistassini, est propriétaire depuis deux ans d'un équipement semblable, mais de moindre capacité. «Auparavant, à chaque fois qu'une municipalité effectuait des travaux de réparation, on enlevait l'asphalte qui était ensuite réduit en gravier en pure perte. On propose de reprendre le matériau, de le chauffer et de le réinstaller», affirme-t-il.
M. Goyette affirme que l'acquisition d'un tel recycleur permet des économies importantes puisqu'une tonne d'asphalte recyclé à un coût de revient de plus ou moins 20$ comparativement à 100$ à 120$ pour une tonne de recouvrement provenant d'une usine. «Il est possible de produire 12 tonnes d'asphalte à l'heure avec seulement deux opérateurs. L'un alimente l'appareil avec un chargeur et un autre contrôle la sortie du matériau et la température.»
L'intérêt de recycler du vieil asphalte n'est pas seulement avantageux au niveau des coûts, mais aussi en terme de qualité, selon M. Goyette. Selon lui, le vieil asphalte posé il y a quelques années contient plus de volume de bitume puisque les prix du pétrole étaient moindres à l'époque.
De plus, l'appareil peut fonctionner douze mois par année, ce qui évite aux municipalités d'utiliser de l'asphalte froid au printemps pour combler les nids de poules.
M. Goyette prévoit que les municipalités seront de plus en plus nombreuses dans le futur à acquérir de tels recycleurs comme l'ont déjà fait les villes de Fermont, Saint-Sauveur et Dolbeau.
Le nouvel équipement devrait être fonctionnel d'ici trois semaines après que les employés des Travaux publics auront reçu leur formation pour l'opération mécanique.