Les quelque 60 propriétaires de machinerie forestière réclament notamment une augmentation de 25% du prix du mètre cube. Ils se disent essoufflés par leur situation financière. La lourdeur des paiements qu'ils ont à effectuer risque même d'en mener certains tout droit vers la faillite.
Le porte-parole de PFR, Pierre Choquette, affirme que les différents engagements contractuels signés entre la compagnie et les entrepreneurs ont fait l'objet d'analyses depuis le déclenchement des moyens de pression.
PFR prétend que ce recours a pour objectif de rappeler les obligations qui lient les parties par rapport aux contrats signés. «Ces ententes doivent être honorées. Cette situation aura des impacts sur des centaines d'emplois à très court terme si elle perdure. Les premiers à subir les conséquences de cette décision des entrepreneurs sont les travailleurs qui doivent se priver d'un salaire», mentionne M. Choquette.
En ce qui a trait aux demandes des entrepreneurs concernant la hausse de 25%, PFR refuse de se plier à ces exigences. «Une telle augmentation placerait plusieurs scieries en situation de déficit d'opération ou de rentabilité. Cela aurait un impact important sur les opérations forestières et les usines de pâtes et papier», rappelle Pierre Choquette.
Dans leurs autres revendications, les entrepreneurs forestiers réclament des contrats négociés en bonne et due forme et sans pression. Ils demandent également au gouvernement du Québec de leur offrir des garanties de prêts à des taux raisonnables pour les cinq prochaines années.
Rappelons que les entrepreneurs forestiers ont voté, dimanche soir, dans une proportion de 88,8% pour cesser la récolte de bois sur sept parterres de coupe appartenant à PFR, en guise de moyen de pression.
L'arrêt se poursuit
Rejointe hier soir, la directrice générale de l'Association des propriétaires de machinerie forestière, Isabelle Tanguay, a mentionné que les moyens mis en place par les entrepreneurs en début de semaine vont le demeurer, malgré l'envoi des mises en demeure qui les sommaient de reprendre le travail.
«La compagnie est le client de ces hommes d'affaires et dans le futur, il faudra développer des relations d'affaires d'une autre manière que celles qui sont pratiquées actuellement», a indiqué Mme Tanguay. Elle ajoute que les propriétaires de machinerie forestière demeurent ouverts à toute discussion avec PFR.
Isabelle Tanguay a l'intention de commenter davantage l'évolution de la situation au cours de la journée.