Même s'il est en vacances, le maire s'informe quotidiennement de ce qui se passe dans la ville. Il a été très surpris de lire Le Quotidien mardi matin et d'y apprendre qu'une requête en Cour supérieure serait déposée par Daniel Bindley et Louis-Philippe Thibault.
Interrogation
En entrevue avec le journal, Jean Tremblay s'interroge sur le degré de conscience des deux instigateurs de la requête visant à retirer le terrain à Jacques Fortin et son épouse Hélène Girard et de rendre inhabile M. Fortin à occuper sa fonction de conseiller municipal pour cinq ans.
«Je n'en reviens pas! Toutes les enquêtes menées dans ce dossier ont donné les mêmes conclusions. Le ministère des Affaires municipales a dit que ça avait été fait dans les règles. Nous avons même embauché un évaluateur de l'extérieur de la ville pour évaluer le terrain. Tout a été fait.
«Ces gens se foutent des finances de la ville. Car Saguenay va devoir se défendre avec cette requête. Nous n'avons pas le choix, la loi nous oblige à le faire. Ça signifie des dépenses d'au moins 100 000$ et peut-être même de 200 000$», lance le maire de Saguenay.
En toute urgence, dit-il, les élus ont accordé le mandat à Me Pierre Mazurette, dès mardi matin. Jean Tremblay explique son choix par le fait que l'avocat connaît bien le droit municipal et est au courant de ce dossier.
«Tout ça me révolte, car moi je fais très attention aux dépenses de la ville. Je fais des efforts incroyables pour sauver 5000$ ou 10 000$ chaque jour et lorsque j'y arrive, je suis très content. Mais là de savoir que je vais devoir dépenser autant d'argent pour défendre un dossier qui a été déclaré légal par le ministère des Affaires municipales, ça ne fait pas mon affaire. C'est comme si nous devions utiliser les taxes de 200 contribuables pour y arriver.
Dépense inutile
«Que des citoyens critiquent la ville, je n'ai pas de problème avec ça. Mais qu'ils veuillent nous faire dépenser de l'argent de cette façon, ça ne démontre aucun souci du bien public. Ils veulent préparer l'élection de 2013, mais les citoyens ne sont pas dupes et voient ce que nous faisons à la ville», ajoute Jean Tremblay.
Celui-ci considère que les opposants agissent de manière volontaire, tout en sachant qu'eux ne dépenseront pas un dollar en frais d'avocats.
«Je me serais bien passé de cette histoire purement fantaisiste», de conclure le maire de Saguenay.