Le bon peuple
D'après les maîtres véritables, il faut seulement 10% de la population pour faire que les autres s'éveillent et changent. Imaginez le Québec qui serait un exemple mondial de propreté! Aussi, vous connaissez l'expression que les élus sont à l'image de la société qu'ils représentent. Comme vous le dites, ne sont-ils pas élus par «le bon peuple» ? Ce bon peuple, plutôt bonasse, naïf, comme on dit en langage populaire, il dort sur la «switch».
Il faut des citoyens propres dans leur esprit et vigilants qui sonnent l'alarme pour réveiller les endormis encore trop nombreux. Des comités de gens courageux capables de dénoncer les magouilleurs et profiteurs qui savent retourner l'ascenseur à ceux à qui ils se sont vendus. Il n'y en a pas seulement chez les élus, il y en a dans toutes les couches de la société: fonctionnaires, entrepreneurs, organismes, familles qui veulent «fourrer» le système ou son prochain.
Heureusement, il y a des gens propres à divers niveaux. La presse n'en parle pas ou très peu. Il en est ainsi parce qu'il y en a encore trop de gens qui veulent consommer du sensationnalisme. Ils se projettent sur d'autres, ne se reconnaissent pas et ainsi ils se croient bien corrects. Quelle illusion!
La dette des citoyens, des collectivités tant provinciale, nationale que mondiale a une cause encore plus profonde. La dette, c'est l'illustration, le symptôme de la croyance au manque.
C'est le contraire de la croyance à l'abondance en plénitude. «Il t'est donné selon ta croyance.» La peur de manquer fait arriver le manque ou fait avoir des choses inutiles ou disproportionnées.
La compulsion des achats remarquée dans les magazines témoigne des faux besoins de remplir des vides. Les excès de nourriture, de boissons, de jeux et de bebelles de toutes sortes ne réussissent jamais à remplir un vide senti de l'intérieur alors que dans la nature, il n'y a pas de vide et pas de hasard. Le résultat de cette compulsion pour remplir un vide est la cause profonde des déficits et de l'endettement inutile individuel et collectif. Si seulement une portion de 10 pour cent de citoyens avait véritablement la croyance en l'abondance en plénitude et non en la richesse, cela changerait la face de la planète. Il y a 3000 ans, Aristote a dit que l'homme est un être qui dort. Il est très lent au réveil. Ce n'est pas demain la veille, mais un jour ça viendra.
Martin Belley/Saint-Nazaire du Lac-Saint-Jean