Hovington menace Novelis

Le conseiller municipal, Fabien Hovington, sortira laisse entendre qu'il pourrait dévoiler certaines informations embarassantes pour les gens près de l'entreprise.

Saguenay ne lâchera pas le morceau. Si Novelis continue de ne montrer aucun signe de bonne volonté devant la mise en place d'un processus facilitant la vente des installations d'Arvida, le président du comité de suivi, Fabien Hovintgon, sortira l'artillerie lourde.


Le conseiller municipal laisse entendre qu'il pourrait dévoiler certaines informations embarrassantes pour les gens près de l'entreprise.

«Je m'interroge sur les véritables intentions de la direction. D'après ce que je constate, leur stratégie est tout simplement de gagner du temps, en espérant que tout cela tombera dans l'oubli. J'ai des petites nouvelles pour eux. Lorsque je remettrai mon rapport final, il y a des choses qui seront écrites, qui ne feront pas l'affaire de bien du monde. Je vais dire les vraies affaires. Les joueurs qui gravitent dans l'entourage de Novelis et qui, en ce moment, aiment mieux faire l'autruche pour ne pas froisser les grands de ce monde sentiront notre détermination à continuer d'opérer l'usine. Les hauts dirigeants d'entreprises ont pour but premier de verser le plus de dividendes possible aux actionnaires. Par contre, le simple salarié, lui, qui va retourner chez lui après le 1er août et qui aura à se retrouver un autre emploi après 35 ans de loyaux services, est une source de préoccupation pour nous», lance le conseiller Fabien Hovington.

Depuis l'annonce de la fermeture de l'usine, précédé par l'annonce de Novelis d'investir 100 millions$ pour la construction d'une nouvelle usine en Chine, le comité de suivi a planché sur des projets de relance. Mais il semblerait que le fabricant de produits laminés d'aluminium ne veut rien entendre et ne montre aucun signe de collaboration pour mettre en vente les installations.

«Je crois que tout le travail accompli par le comité de suivi et démontrant la faisabilité de la poursuite des opérations d'une façon ou d'une autre, n'est pas pris au sérieux par la compagnie. Toutes nos discussions avec eux (les représentants de la compagnie) tombent dans l'oreille d'un sourd. C'est à croire qu'ils ne veulent rien entendre», déplore M. Hovington, visiblement irrité.

Les 160 travailleurs se retrouveront à la rue le 1er août, après avoir appris sans avertissement la fermeture des installations. Monsieur Hovington ajoute qu'il est impensable de voir une usine performante comme celle-là, tout simplement abandonnée.

«Les grandes entreprises sont très stratégiques dans leur mode de fonctionnement. Lorsque tu fermes une usine le 1er août, pendant que tout le monde est en vacances, et que tu profites de cette période d'accalmie pour ne pas faire de bruit, on voit bien le modus operandi de la compagnie, affirme le conseiller. Quand j'ai visité l'usine Novelis, je n'en revenais tout simplement pas que, l'on ferme cette usine performante et propre, avec des employés exemplaires.»

Ce dernier espère que la haute direction prendra en considération que la fermeture aura un impact sur l'économie de la ville de Saguenay.

«Je peux vous confirmer que, du côté gouvernemental, de la ville ainsi que du comité de suivi, la volonté est présente pour qu'il se passe quelque chose avec cette usine, mais il est minuit moins une», exprime le président du comité, souhaitant un revirement de situation pour aider les travailleurs.

Llevesque@lequotidien.com