Éric Rousseau, directeur général de la Coopérative forestière Ferland-Boilleau, explique que la dénomination sociale de la Scierie Gauthier est chose du passé puisque la scierie appartient au Groupe Lignarex, lequel est détenu par trois entités différentes, soit la Coopérative Ferland-et-Boilleau, Sylviculture Tramfor de Chicoutimi, dirigée par Vital Tremblay, ainsi que Careau Bois inc., présidé par Guy Careau de Québec.
Selon les explications fournies, le triumvirat formé permettra à chacun de jouer un rôle bien particulier puisque la Coopérative aura comme mission d'approvisionner en bois l'usine tandis que Sylviculture Tramfor assurera sa gestion. Quant à Careau Bois inc., elle s'occupera de la mise en marché des produits vers les marchés américains et du Moyen-Orient.
« Je crois que nous avons trouvé le «dream team» idéal puisque l'administration est bien assurée. Nous avons un plan d'affaires qui est prêt depuis longtemps et notre financement est assuré avec l'aide de contributions financières qui proviendront de Québec », commente M. Rousseau, qui a tenu à souligner le travail réalisé par le ministre Serge Simard, le ministère du Développement économique et le Centre de financement aux entreprises Desjardins.
Au niveau des opérations, M. Rousseau mentionne que le redémarrage de la scierie assurera le retour en forêt d'une quarantaine de travailleurs tandis que 30 autres seront affectés à l'usine. Il est question pour le moment de repartir l'usine de rabotage d'ici un an, ce qui nécessiterait l'embauche de 30 nouvelles personnes.
En entrevue, Guy Careau s'est montré très satisfait de la transaction réalisée, d'autant plus qu'il n'arrive pas au Saguenay en terre inconnue. M. Careau affirme détenir une expérience de 32 ans comme agent de commercialisation du bois à travers le monde. Il possède une usine en Beauce pour produire du bois destiné au traitement. Il a travaillé pendant dix ans avec la Coopérative Laterrière et la Scierie Gauthier et compte appliquer rigoureusement le plan d'affaires déposé.
Il soutient que la remise en production de la scierie baieriveraine permettra d'exporter environ 15 % des 130 000 mètres cubes disponibles vers le marché de l'Afrique du nord, entre autres, l'Égypte, ainsi que Dubaï qui consomment du trois par trois pour ériger des échafaudages et couler du béton, tandis que 85 % du volume restant prendra la route du reste de l'Amérique du Nord.
Pour M. Careau, la reprise de la scierie arrive à point puisque les prix du marché du bois n'ont jamais été aussi avantageux depuis quatre ans.