Depuis le 18 mai dernier, un groupe de finissants a entrepris et terminé un stage au Manoir de La Malbaie sous la supervision de leur professeur Guy Paradis. Ce dernier enseigne dans le domaine depuis 29 ans et possède une longue feuille de route. En 1979, il est devenu maître d'hôtel de la Délégation générale du Québec à Paris sous Jean Deschamps.
Trente-deux ans plus tard, il n'en revient pas de la chance qu'ont ces jeunes finissants qui, après avoir suivi une formation de huit mois d'une durée de 960 heures, ont l'opportunité d'apprendre une deuxième langue en voyageant à travers tout le pays et le monde.
Selon lui, les emplois offerts à ses finissants en début de semaine devraient se prolonger jusqu'en octobre prochain après quoi, les nouveaux employés pourront travailler dans un autre établissement Fairmont au Canada ou ailleurs dans le monde puisque la chaîne possède des hôtels dans 16 pays. «C'est la 29e année que j'enseigne en service de restauration et je n'ai jamais vu un tel phénomène d'embauche. J'ai averti ces jeunes de 19 à 22 ans de la chance qu'ils peuvent avoir. Il y a deux ans, nous avons réussi à placer trois finissants au Manoir. L'un d'eux, un dénommé Pascal, a travaillé à Banff.»
Selon M. Paradis, les grandes chaînes hôtelières, soucieuses d'offrir des services de qualité à leur clientèle, ont comme pratique d'embaucher des gens possédant une certaine expérience. De retour mardi de La Malbaie pour terminer la supervision de ses étudiants, M. Paradis a discuté avec le directeur des ressources humaines du Manoir, Jean Ribes. «Il privilégie les gens de la région parce qu'il connaît la mentalité du Saguenay-Lac-Saint-Jean au niveau du travail et parce que la région de Charlevoix est proche de la nôtre. Normalement, un employé débutant agit comme commis débarrasseur. Certains ont été promus comme barman. Quand on connaît les qualités d'un bon barman qui exige la discrétion et l'honnêteté totale et de la ponctualité, je pense que ça valorise l'enseignant et l'école.»
Du côté du Manoir Richelieu, le directeur des ressources humaines, Jean Ribes, s'est dit très fier d'embaucher des jeunes du Saguenay-Lac-Saint-Jean. «Ce sont des gens du coin qui ont une belle formation et qui sont capables de faire de belles salutations à nos clients. Pour nous, la relève est très importante. Ça fait dix ans qu'on termine parmi les 100 meilleurs employeurs au Canada.»
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